Thoreme.com https://thoreme.com/ Contraception masculine avec l'anneau andro-switch Sun, 12 May 2024 09:13:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://thoreme.com/wp-content/uploads/2022/04/Fichier-8-150x150.png Thoreme.com https://thoreme.com/ 32 32 Les hommes et la contraception : comment faire évoluer nos pratiques et nos idées ? https://thoreme.com/les-hommes-et-la-contraception-comment-faire-evoluer-nos-pratiques-et-nos-idees/ https://thoreme.com/les-hommes-et-la-contraception-comment-faire-evoluer-nos-pratiques-et-nos-idees/#respond Sun, 12 May 2024 09:13:24 +0000 https://thoreme.com/?p=8229 En 2017, dans le monde, sur 208 millions de grossesses, 41% sont non désirées, d’où 41 millions d’avortements, 11 millions de fausses couches et 70 000 femmes en décèdent…. Soit un décès toutes les 7min30s… En France, la contraception des couples repose actuellement uniquement sur les femmes dans 2/3 des cas (Le Guen et al 2017). Certaines femmes supportent mal […]

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En 2017, dans le monde, sur 208 millions de grossesses, 41% sont non désirées, d’où 41 millions d’avortements, 11 millions de fausses couches et 70 000 femmes en décèdent…. Soit un décès toutes les 7min30s… En France, la contraception des couples repose actuellement uniquement sur les femmes dans 2/3 des cas (Le Guen et al 2017). Certaines femmes supportent mal leurs moyens de contraception, d’autres évoquent la charge mentale liée au non-choix de la contraception pour les femmes. Il est temps que ça change… 

État des lieux de la contraception masculine en France en 2020 

En 2020, il n’est toujours pas possible aux garçons de se saisir officiellement de la méthode contraception thermique dite masculine par remontée testiculaire pourtant naturelle, sûre, efficace et réversible. Pourtant, au niveau international comme en France, les hommes seraient majoritairement prêts à utiliser une méthode de contraception dite masculine (Heinemann et al. 2005). 

Ces méthodes existent, elles sont fiables, mais leur diffusion est limitée, principalement pour deux raisons :

  • Défaut de connaissance de la population générale,
  • Manque de formation de la population médicale impliquée dans la prescription contraceptive (Amouroux et al. 2018).

Actuellement, les hommes ont le choix entre quatre méthodes contraceptives : 

  • Le préservatif masculin,
  • Le retrait ou coït interrompu,
  • La vasectomie,
  • La méthode hormonale

Pourtant, depuis les années 90, une méthode thermique existe.

Elle est basée sur la connaissance séculaire de la thermo-dépendance de la spermatogenèse. Il est cliniquement démontré que la méthode de contraception thermique répond aux critères des méthodes contraceptives officielles : efficacité, réversibilité, absence d’effet secondaire et acceptabilité. Les critères environnementaux, sociaux et économiques sont aussi importants dans le choix des modalités contraceptives. 

Faire connaître la contraception masculine thermique : des associations et des collectifs s’activent depuis plus de 20 ans

L’Association pour la Recherche et le Développement de la Contraception Masculine (ARDECOM) et le collectif THOMAS BOULOU militent, entre autres, pour rendre cette méthode accessible. Ils agissent au travers de la création de groupes locaux d’accompagnement et la confection de sous-vêtements de remontée testiculaire. Ils sont conçus sur le même principe que le slip chauffant ou Remonte Couilles Toulousain (RCT) uniquement délivré au CHU de Toulouse par l’Andrologue R. Mieusset. 

Depuis une vingtaine d’années des garçons sont suivis médicalement dans le cadre de la contraception masculine thermique au CHU de Toulouse ou par leur médecin généraliste. 

La contraception masculine thermique est l’une des alternatives accessible, pour que les garçons puissent assumer leur part de responsabilité contraceptive dans le partage et la mutualisation. Cette approche permet d’aborder enfin ces questions relatives à la sexualité, à la paternité et à la fertilité. 

Thoreme promeut la contraception testiculaire

THOREME crée un nouvel outil de remontée testiculaire, autre qu’un sous-vêtement, et qui allie grande technicité, durabilité et design minimaliste. L’anneau thermique est en silicone doux et validé pour le contact cutané prolongé. Discret et facile à utiliser, il est idéal pour rapprocher les testicules du corps, ce qui augmente leur température, et permet de mettre en pratique le protocole médical de la contraception thermique dite masculine (CMT).

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L’avenir de la contraception testiculaire: dépasser ensemble les tabous et les secrets du corps masculin https://thoreme.com/lavenir-de-la-contraception-testiculaire-depasser-ensemble-les-tabous-et-les-secrets-du-corps-masculin/ https://thoreme.com/lavenir-de-la-contraception-testiculaire-depasser-ensemble-les-tabous-et-les-secrets-du-corps-masculin/#respond Wed, 08 May 2024 18:12:56 +0000 https://thoreme.com/?p=8125 Le tabou défini les pratiques sociales, les conduites ou les actions interdites, censurées ou invisibilisées par une société humaine, en raison de questions culturelles, sociales ou religieuses. Le tabou touche les interdits majeurs, tout ce qui semble anti-naturel, qui met en jeu la survie de l’espèce, la civilisation ou le pouvoir en place. En 2020, […]

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Le tabou défini les pratiques sociales, les conduites ou les actions interdites, censurées ou invisibilisées par une société humaine, en raison de questions culturelles, sociales ou religieuses. Le tabou touche les interdits majeurs, tout ce qui semble anti-naturel, qui met en jeu la survie de l’espèce, la civilisation ou le pouvoir en place. En 2020, doit-on encore considérer la contraception masculine comme taboue, et réduire le champs d’action des hommes contraceptés, reclus au secret et au privé ?   Dans cet article, nous aborderons les freins à une contraception plus partagée, les tabous sur les corps féminins et masculins, les résistances au changement, à la marge et à l’innovation. Et nous interrogerons le futur de la contraception masculine.

Les limites de la contraception féminine : l’obligation contraceptive

  La contraception féminine est légalisée depuis 50 ans. Juste le temps qu’il faut pour pouvoir commencer à analyser ses implications sociales, sanitaires et psychologiques dans la vie des femmes et de leurs couples.   S’il est impossible de remettre en question l’apport majeur de la contraception féminine dans l’accès à l’indépendance financière et le choix de disposer librement de son corps, il semble que l’on soit passé à côté d’un aspect fondamental de la contraception : elle pourrait se réfléchir et se pratiquer à deux.   Passée la période de liberté sexuelle et de jouissance sans entraves, le préservatif s’est imposé pour lutter contre les IST et les seules femmes à pouvoir bénéficier du confort contraceptif sont des femmes en couple et fidèles.   Sans homme, pas de contraception. Pourtant, au fil des années, les femmes portent seules la charge contraceptive et la vivent comme une obligation, une évidence. Certaines en souffrent, d’autres préfèreraient se reposer sur leurs compagnons, dans les transitions comme la période post-partum, par exemple, ou en fin de fertilité, dans les années qui précèdent la ménopause.

La contraception de couple : une plus grande liberté de choix contraceptif

  La contraception du couple est devenue un enjeu de société, où la liberté de choix s’oppose à l’obligation contraceptive, pour les femmes comme pour les hommes.   La contraception masculine, prise en charge par les hommes, propose une alternative pour le couple, en complément ou en relais des méthodes habituelles. Elle offre également la possibilité aux hommes de choisir eux-même la période de leur fertilité.

Le corps des hommes dans la sexualité et le médecine

  Alors que le corps des femmes est le centre de la fonction reproductive, il a été traité par la médecine dans son aspect fonctionnel depuis des siècles. Ce n’est que récemment que la fonction plaisir a été découverte et explorée.   Le corps des hommes a donc complètement été évacué du champ contraceptif. Ce n’est qu’avec le constat du déclin de la fertilité masculine que des études ont émergées pour tenter de comprendre ce phénomène.   Pourtant, un corps masculin est toujours fertile, de l’adolescence à la mort, les hommes ne connaissent pas d’arrêt franc et définitif (hors troubles reproductifs) de leur spermatogenèse. Les méthodes disponibles sont mécaniques (préservatif, coït interrompu ou abstinence) mais ne prennent pas en compte la physiologie de la production de semence et la fonction reproductive dans son ensemble.   Dans le cadre de la prévention des IST ou dans le fonctionnement normal de leurs appareils reproductifs, les hommes n’ont pas d’interlocuteurs privilégiés de routine, comme les femmes avec leur gynécologue, qu’elles sont tenues de visiter une fois par an au minimum. Médecin généraliste, dermatologue, urologue : le parcours de soin pour l’accès à la santé sexuelle masculine n’est pas clairement définie.

La contraception masculine: le chaînon manquant dans la problématique de l’équité homme-femme

Dans les enjeux de société des rapports homme-femme de ces dernières années, la place des hommes est sans cesse questionnée. La contraception masculine apporte un élément de réponse, partiel, mais pourrait bien changer les rôles en les équilibrant.

Reste alors à créer un langage, un vocabulaire, des mots pour ce qui n’existe pas encore : homme contracepté, contraception testiculaire, slow contraception, etc. Mettre des mots sur la contraception masculine quand la société fait silence, c’est visibiliser le deuxième acteur majeur de la contraception et sortir le corps masculin du silence et de l’inaction.

Méthode : La recherche-action au service de la contraception masculine

  Action, expérimentation et interventions : tels sont les outils à l’oeuvre dans les recherches dans le domaine de la contraception thermique masculine ces 40 dernières années.   Un des meilleurs moyens de contourner les tabous est de changer les habitudes et de créer une culture de la contraception masculine, par la preuve sociale.    

Penser et dépasser les freins sociaux-culturels

  La contraception a toujours été une affaire de femmes. Mais le monde a évolué, et malgré de fortes résistances au changement, des techniques contraceptives utilisables par les hommes commencent à émerger.   Comme l’a rappelé le Pr Thierry Troussier, médecin de santé publique sexologue, lors du Congrès ANCIC 2019 :

  • 90 % des hommes pensent que la contraception est autant l’affaire des hommes que des femmes ;
  • 61 % sont prêts à tenter à tenter une pilule contraceptive masculine ;
  • Pour la contraception masculine thermique (CMT), après information auprès des usagers et formations des professionnels, 29 % sont prêts à l’essayer et 40 % à la prescrire.

Il est donc essentiel de comprendre les résistances, les obstacles et les freins, pour adapter une réponse satisfaisante et trouver les outils qui permettront aux hommes qui le souhaitent d’avoir accès à une contraception masculine convenable.

Où en est la recherche en contraception thermique masculine ?

  La contraception testiculaire fait l’objet de recherche-action depuis plus de 40 ans. Issue de groupes d’hommes et d’utilisateurs convaincus, elle a été l’objet de plusieurs études cliniques, dont la validité des résultats est limitée par un faible nombre de participants.   Les études déjà menées et les essais cliniques à petite échelle ont néanmoins donné des résultats encourageants. Cette méthode est prometteuse :  

  • fiable à 99 % ;
  • très peu d’effets secondaires ;
  • des contre-indications limitées ;
  • des outils de plus en plus simples d’utilisation ;
  • un protocole thermique bien défini.

De quoi a donc besoin la contraception masculine thermique aujourd’hui ?

  • pratiquer des études cliniques à une plus grande échelle ;
  • bénéficier d’un avis favorable de la commission bioéthique quand à une mise sur le marché officielle ;
  • permettre une intégration des méthodes masculines dans les pratiques médicales des professionnels de la sexualité.

Les réalités du terrain et les artisans du changement

  À l’origine de la découverte de la contraception masculine thermique, il y a des hommes, avec de réels besoins pratiques, pour eux, pour soulager leurs compagnes et pour leurs couples. Chaque jour, un homme découvre les pratiques contraceptives masculines, il y a de plus en plus d’hommes contraceptés. Quels sont leurs interlocuteurs ? Les plannings familiaux, les médecins traitants, certains CHU se forment doucement. Mais parfois, certains hommes se retrouvent isolés : comment les soutenir dans leur démarche ? Il reste à faire de la CMT une méthode accessible aux utilisateurs accompagnés par des professionnels de santé.

Innovation et résultats : Un nouveau départ pour la contraception masculine thermique

  Les résultats des premières recherches et des actions entreprises par des groupes de citoyens et des individus ne sont en réalité qu’un point de départ. Si la contraception masculine thermique est une méthode fonctionnelle plébiscitée par ses utilisateurs,  il reste encore à obtenir le soutien et la validation des autorités médicales compétentes.   La contraception masculine thermique est une proposition concrète de contraception masculine temporaire. Non-chirurgicale, elle complète la vasectomie, qui reste peu accessible aux hommes jeunes qui n’ont jamais eu d’enfants et qui est donc proposée comme une solution contraceptive permanente.

Une méthode contraceptive qui échappe aux scandales sanitaires

  La contraception masculine thermique, parce qu’elle repose sur le rythme naturel de la spermatogenèse, offre une possibilité de contraception non-chimique, sans hormones ou ingestion de produits dont il faudra des décennies pour tester les effets secondaires.   2019 a été une année importante dans les innovations en matière de contraception masculine, le RISUG indien ou la pilule masculine américaine sont toujours en cours d’expérimentation, avant de pouvoir être mis sur le marché. En France, nous avons une contraception masculine réversible et fonctionnelle, utilisable très prochainement, avec très peu d’effets secondaires, qui permet d’augmenter le choix contraceptif et de l’adapter à chaque cas particulier.

Une contraception de couple éthique en accord avec la stratégie nationale de santé sexuelle

  Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sécuritaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santé sexuelle, les Droits Humains et Droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés ». La contraception thermique masculine est une réponse tangible aux besoins des utilisateurs, des hommes, des femmes et des couples, dans le respect d’une sexualité équitable et la garantie du choix contraceptif. Elle offre une plus grande liberté d’action :

  • évoquer le fonctionnement du corps masculin dans sa fonction reproductive est une occasion rêvée pour les jeunes de comprendre le fonctionnement de leur corps, pour en prendre soin dans le cadre d’une contraception comme pour améliorer sa santé reproductive (spermatogenèse, hygiène de vie, bonnes pratiques corporelles) ;
  • parler de contraception de couple permet une autre entrée vers les infections sexuellement transmissibles (IST) ;
  • offrir aux femmes une alternative en matière de contraception et leur proposer un vrai choix contraceptif, pas seulement centré sur leur propre corps ;
  • promouvoir la recherche, les connaissances et l’innovation en santé sexuelle.

Conclusion : De quoi avons nous besoin ?

  La question de la contraception testiculaire met en mouvement toutes les questions d’éthique, de pratique clinique, de recherche et de transmission de savoir.   L’implication des universitaires, des praticiens, des médecins, des non-médecins, des enseignants, des enseignés, des hommes et des femmes est essentielle, dans un esprit et une action commune, pour faire avancer cette question fondamentale de l’évolution de notre société vers davantage d’équité entre les hommes et les femmes.

Développer une stratégie d’accès pour la contraception de couple en général et masculine en particulier

  La contraception masculine a besoin d’espaces de formation dans les structures de soin, auprès des professionnels et des accompagnants en lien avec le public :  

  • mettre en place des données en lignes pour donner accès aux ressources, diffuser les protocoles, mettre en avant les bonnes pratiques ;
  • créer des publications pour rassurer, partager et échanger ;
  • créer et organiser des formations, des lieux d’échange et de partage d’expériences.

Proposer un outil concret pour la contraception thermique masculine

  Pour atteindre le grand public, la contraception masculine thermique a besoin de créer un outil validé par des professionnels de la santé sexuelle (expérimentation, soutien des médecins de généralistes et de certains andrologues) : des outils efficaces, ergonomiques et confortables. Mais également, développer et simplifier l’accès au protocole de la contraception testiculaire thermique.

Intégration de la contraception testiculaire dans les pratiques professionnelles

  Il est essentiel, pour l’avenir de cette méthode contraceptive, d’accompagner les changements sociétaux et les faciliter pour que la contraception testiculaire s’intègre aux pratiques professionnelles des acteurs de la santé sexuelle. Pour qu’une contraception partagée puisse voir le jour, le soutien des praticiens de santé sexuelle est primordial.

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Petits mots doux de la thermique https://thoreme.com/petits-mots-doux-de-la-thermique/ https://thoreme.com/petits-mots-doux-de-la-thermique/#respond Fri, 20 Oct 2023 07:50:46 +0000 https://thoreme.com/?p=5976 Ici vous trouverez quelques retours postaux, cela fait toujours du bien, merci à vous 😉

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Ici vous trouverez quelques retours postaux, cela fait toujours du bien, merci à vous 😉

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Journal de mon expérience de contraception hormonale masculine https://thoreme.com/journal-de-ma-contraception-hormonale/ https://thoreme.com/journal-de-ma-contraception-hormonale/#respond Fri, 20 Oct 2023 07:47:55 +0000 https://thoreme.com/?p=5968 La contraception est une affaire de couple. Mais il faut avouer que nous autres les hommes, nous avons une fâcheuse tendance à laisser cette « charge mentale » à nos chéries. Les mentalités n’évoluent que doucement, et les contraceptions « invasives » restent habituellement un fardeau réservé aux femmes. Pourtant il y a tout à […]

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La contraception est une affaire de couple.
Mais il faut avouer que nous autres les hommes, nous avons une fâcheuse tendance à laisser cette « charge mentale » à nos chéries. Les mentalités n’évoluent que doucement, et les contraceptions « invasives » restent habituellement un fardeau réservé aux femmes.
Pourtant il y a tout à fait moyen d’y prendre notre pleine part…
Pour moi, tout a donc commencé il y a deux ans et demi, lorsque ma moitié m’a mis le couteau sous les roubignoles : «
Marre de flipper chaque fois qu’on baise, soit tu te fais vasectomiser, soit je me fais ligaturer les trompes ! ».

Nous sommes un couple de quarantenaires et parents d’une grande fille qui nous suffit largement. Hors de question de revivre les charmantes premières années d’un enfant, avec les nuits blanches, les couches, la bouillie sur les murs et la no-life sociale que cette période bénie engendre.
Ma compagne en avait marre de prendre des hormones, et après avoir un temps testé : le stérilet, les ovules spermicides, les capotes,  Ogino,  le retrait, rien ne nous convenait, soit trop agressif, soit tue l’amour, soit pas assez efficace pour dissiper la crainte du polichinelle dans le tiroir.
Je voulais donc bien essayer de faire ma part à mon tour. Mais de là à laisser un médecin approcher un scalpel de mes testicules, c’était « niet ! »
Pas chaud non plus à l’idée qu’elle se fasse charcuter la zone ovaro-utérine, d’ailleurs.

J’avais ouï dire depuis quelques années qu’une méthode hormonale fiable existait pour les hommes, et je suis donc allé à la pêche aux infos auprès de l’association ARDECOM, qui milite pour le développement des méthodes de contraception masculines alternatives (vasectomie, slip chauffant et contraception hormonale masculine -CHM-).
J’ai été très bien accueilli et j’ai pu joindre leur président par téléphone, qui m’a donné toutes les explications nécessaires sur cette méthode (qui est expérimentée avec succès depuis plus de trente ans !), ainsi que le contact d’un des seuls spécialistes français de la question, le Docteur Soufir, andrologue à Paris.

Rendez-vous pris avec ce médecin (fin 2018), je me rends à Paris depuis le Pas-de-Calais où je réside. Le billet de train coûte un bras, mais je n’ai pas à me plaindre, je n’habite pas si loin que ça, et j’ai trouvé un plan gratuit pour l’hébergement sur place.
Le bonhomme est assez âgé, il doit avoir passé l’heure de la retraite depuis un moment, mais il est d’un abord aussi sympathique que professionnel.
Après m’avoir posé les questions éliminatoires (conditions médicales rédhibitoires : apnée du sommeil, problèmes vasculaires, cardiaques, hépatiques, hormonaux, psychiatriques…) et pratiqué l’auscultation classique (poids-cœur-poumons-tension), vient le moment du questionnaire motivationnel.
C’est là que ça se corse. J’ai la quarantaine passée. Et du coup il fait tout pour me pousser vers la vasectomie, moins risquée selon lui et plus adaptée à mon âge. Ou vers le slip chauffant.
Mais pas fou, je m’y attendais (merci ARDECOM) et je lui dame le pion : j’ai des soucis testiculaires qui peuvent constituer des contre-indications à ces méthodes (kyste, arrachement, varicocèles…) et je souhaite en cas de régression masochiste sur le tard, pouvoir revivre les joies d’une nouvelle paternité. Et puis dans ma tête rétrograde,  la vasectomie est une mutilation, point barre. Pour finir d’enfoncer le clou, j’évoque ma ferme volonté de partager cette charge avec ma compagne, par prise de conscience antisexiste (et je pense que cet argument « politique » a achevé de le convaincre).

Assuré de ma motivation, il accepte donc de lancer la procédure et m’explique les étapes suivantes : Examens sanguins (formulation/numération, marqueurs hépatiques et surtout dosage de la testostérone), et un premier spermogramme (eh oui, il va y en avoir plusieurs). Et je dois faire tous ces examens dans des laboratoires bien précis, à Paris. Il ne jure que par ceux-là, il est hors de question qu’il fasse confiance à un petit labo de province qu’il ne connaît pas. Le calcul des frais SNCF que je vais devoir sortir me donne un peu mal à la tête, mais je ressors de son cabinet avec le sourire malgré tout.

La semaine suivante, je reviens donc à Paris pour mes examens, la prise de sang  est rapide et anodine ; là où cela devient un peu délicat c’est pour le deuxième examen : le spermogramme.
Je suis reçu à l’hôpital Cochin, au Laboratoire de Biologie de la Reproduction. J’ai un peu l’impression d’être un extraterrestre, car c’est l’endroit où se rendent les couples qui n’arrivent pas à avoir des enfants, il y a des affiches sur le don de gamètes sur tous les murs, et moi je viens pour justement ne plus avoir ni de gamètes, ni de gosses.
Le temps de la petite gêne du questionnaire médical avec la secrétaire passé, vient celui de la grosse gêne, le spermogramme en lui-même.
La secrétaire m’accompagne sans une pièce aseptisée de 6m², avec banquette, posters érotiques, lavabo et écran plat. Elle m’explique le fonctionnement du lecteur vidéo qui me permettra de choisir un film porno à mes goûts si je le souhaite (teen, gangbang, faciale, sodo etc…), m’explique comment me décontaminer le gland avant de le stimuler, comment signaler au laboratoire qu’ils peuvent récupérer « mon prélèvement », puis elle me laisse seul avec l’épreuve de l’éprouvette que je dois remplir de semence.
La mission n’est pas aisée. Malgré le porno, l’abstinence préalable obligatoire de cinq jours, l’envie de vite et bien faire, c’est extrêmement  difficile de maintenir une érection et de prendre du plaisir lorsqu’on est seul dans un endroit qui sent le Dakin et où l’on devine les va-et-vient et conversations des personnels médicaux ou des patients de l’autre côté de la porte.
Après une bonne grosse demi-heure de turgescences et de débandades, l’effort paye enfin et je réussis à lâcher mes 6,5 millilitres de  sperme dans l’éprouvette (et quelque gouttes à côté), je la range dans le réceptacle indiqué, j’appuie sur le bouton du labo, et je quitte les lieux avec le sentiment du devoir accompli (et la verge sérieusement écorchée par ce trop long rapport sexuel à sec avec ma main droite).

Mes résultats d’examens reçus, je revois le médecin un mois plus tard.
Tout va bien, mon bilan sanguin est au top et je suis très fertile, on va donc pouvoir commencer le traitement.  « Pas plus de 18 mois » me précise-t-il, « et vu votre âge je ne renouvellerai pas le traitement au-delà, après il faudra envisager d’autres méthodes ».
Il me prescrit de l’Androtardyl, une forme huileuse de testostérone injectable, qui est normalement utilisée pour les personnes qui ne produisent pas assez de testostérone naturellement ou pour les trans qui suivent un programme de réassignation FTM.
Une injection intramusculaire dans les fessiers toutes les semaines, il me prescrit le produit et les soins infirmiers pour 4 mois. J’aurai un spermogramme de contrôle à effectuer au bout de 3 mois et un deuxième juste avant notre prochain rendez-vous. Des prises de sang aussi pour vérifier que je tolère bien le traitement. Je le sens bien passer, à ce moment-là, le transfert de charge mentale…
Il me précise enfin que la prescription sera « hors AMM », ce qui signifie que je devrai payer mon traitement de ma poche. Ce n’est « que » 40€ par mois, mais ajouté aux frais de transport, la CHM n’est décidément pas pour toutes les bourses !

11/03/2019
L’administration du traitement n’est pas ce qu’il y a de plus agréable, prendre une aiguille de 4cm dans la fesse chaque semaine n’est pas ce que je qualifierais d’anodin, mais on s’y fait.
Les effets secondaires sont plutôt bénins, voire positifs : légère prise de poids (on fait du muscle plus facilement), ossature renforcée, acné localisé sur le torse et le haut du dos, légère pousse de poils supplémentaires, libido augmentée, meilleur sommeil, énergie augmentée. Bref, ça tombe bien, je suis glabre, maigrichon (pas sportif pour un sou) et insomniaque. Et la cicatrisation de ma tendinite à l’épaule me semble s’être accélérée. A part l’acné et le mal aux fesses, donc, ça va.
Il est par contre possible d’avoir des effets négatifs au niveau sanguin (trop de plaquettes et globules rouges, anomalies des lipides), de devenir agressif, de se choper une calvitie ou d’avoir une inflammation du foie, mais c’est rare, je n’ai pas subi ce genre de désagréments à ce jour.

Et ça marche !!
Le principe est simple : l’apport artificiel de testostérone trompe le système central de régulation des hormones, qui en retour ordonne aux testicules de se mettre au repos : ils ne produisent plus ni testostérone, ni spermatozoïdes.
Cela m’amène au dernier effet secondaire, c’est qu’on a les coucougnettes qui diminuent de volume et qui se sentent beaucoup plus zen avec ces vacances forcées. Et c’est plutôt confortable à vrai dire.
Il faut un délai de quelques semaines après le début du traitement pour finir d’écouler le stock de gamètes, mais une fois que c’est fait, on devient ainsi stérile ou presque, et c’est pleinement réversible à l’arrêt du traitement.
Le spermogramme à trois mois indique que je réponds bien au traitement, le volume de sperme reste normal, mais je n’ai presque plus de spermatozoïdes, et les quelques-uns qui subsistent sont en si mauvais état qu’ils sont incapables de se déplacer jusqu’à l’ovule le plus proche.
Le dernier spermogramme est encore plus catégorique : après quatre mois de traitement, je suis devenu azoosperme : je ne produis plus aucun spermatozoïde, je suis stérile.

Le Docteur Soufir a donc renouvelé sa prescription, par périodes de quatre mois. Au bout de deux renouvellements, j’ai tenté de faire prendre le relais par mon médecin de famille (Dr T.) pour ne plus avoir à me déplacer à Paris.
Mais la méconnaissance de cette méthode et la parano judiciaire des médecins ont eu raison de mes espoirs : trop peur de se tromper, de se faire taper sur les doigts par l’Ordre des Médecins ou les contrôleurs de la Sécu, et puis « c’est dangereux d’administrer des hormones comme ça, il pourrait y avoir des effets secondaires, vous devriez plutôt faire une vasectomie».
Les patientes sous pilule contraceptive apprécieront cet avis tranché…

Finalement, j’ai réussi à sensibiliser le médecin chef  du Centre de Planification Familiale local à ma cause, et il a accepté de prendre le relais des prescriptions. Finis les frais de transport pour Paris, et cerise sur le gâteau, il a cessé d’inscrire « hors AMM » sur mes ordonnances, donc je suis remboursé.
Par contre, il m’a fallu accepter d’avoir un toucher rectal deux fois par an, pour qu’il puisse s’assurer que le traitement ne nuit pas à ma prostate. Pas pire que l’examen gynéco semestriel des femmes sous pilule, si on y réfléchit.

Enfin, la limite des dix-huit mois maximum de traitement a été dépassée, elle n’est en effet qu’une précaution liée à la durée des expérimentations cliniques qui ont été faites jusqu’ici.
Mais lorsqu’on sait que les injections de testostérone détournées sont utilisées au long cours par certains hommes âgés « de la bonne société » en tant qu’élixir de jouvence, cela permet de relativiser les risques que je prends avec cette entorse au contrat initial.

J’en suis aujourd’hui à deux ans passés de CHM, je n’ai pas eu de nouveau gamin et je n’ai pas peur d’en avoir chaque fois que ma compagne est en période d’ovulation.
Les effets secondaires évoqués précédemment sont là, du coup il faut que je m’éclate un spot sur le torse de temps à autre, ma libido agace parfois ma compagne lorsque la sienne ne suit pas, et j’ai parfois après l’injection hebdomadaire des érections matinales un peu trop persistantes pour un gars de mon âge. Un revival de l’adolescence, rien de dramatique quoi, et c’est même plutôt sympa à vivre.

Ma compagne n’a plus à s’inquiéter de sa contraception et des éventuelles conséquences de nos parties de jambes en l’air, elle n’a plus de migraines ou de pertes de libido liées à la pilule, bref, elle est plus zen avec ça.
J’escompte pouvoir continuer ce traitement tant qu’elle ne sera pas ménopausée, et je le conseille à tous les mecs (en couple ou pas) qui souhaitent prendre en main leur fertilité et les risques de paternité non désirée que leur sexualité leur fait courir.

J’espère que cette méthode se démocratisera, j’essaie de faire avancer sa médiatisation en écrivant cet article, en diffusant l’information autour de moi, et en y sensibilisant tous les médecins que je rencontre.
A ce propos il est à signaler que l’association ARDECOM propose également des formations sur la CHM à destination des professionnels de la santé.

Pour aller plus loin : ARDECOM : www.contraceptionmasculine.fr

 

Mise à jour du 23/03/2023

Aujourd’hui, au bout de 4 ans, fin annoncée de ma contraception hormonale.
J’y reviens ci-après. Je vais juste poser quelques étapes chronologiques :

– 19/01/2021 : Le médecin chef du Centre de Planification a passé la main à une de ses subordonnées, pour des raisons d’organisation de son service.
Cette dernière me verra une unique fois, elle accepte difficilement (il me faut beaucoup argumenter) de me renouveler le traitement Androtardyl une seule fois, car j’ai dépassé les 18 mois de traitement et que les études publiées sur cette méthode ne sont pas allées au-delà.
Il me reste 3 mois pour trouver un relais auprès d’un médecin spécialisé.

– 18/02/2021 : Le Dr E., endocrinologue, accepte de me recevoir et prend le relais de la prescription. Elle me prescrit le traitement pour un an. L’ordonnance est par contre en « hors AMM », la pharmacie ne me délivre plus le traitement en tiers payant, mais la Sécurité Sociale continue à me rembourser sur envoi des feuilles de soins que la pharmacie me délivre (il s’agît sûrement d’une erreur de leur part, suite à la prescription sans la mention « hors AMM » des médecins du CPEF, cela m’arrange car le traitement coûte un peu plus de 300€ par an).

– 10/03/2022 : Ma méthode de contraception me va toujours bien, les analyses de sang sont normales, pas d’effets secondaires gênants, sauf parfois lorsque je suis un peu trop « dosé » : j’ai des petits priapismes nocturnes qui cèdent au bout de quelques minutes de réveil, j’adapte la dose à la baisse la semaine suivante et cela s’équilibre sans problème.
Le Dr E. me renouvelle le traitement pour un an, en me précisant toutefois que cette prescription n’ira pas au-delà de mes 50 ans en raison de ses craintes en matière de risque de cancer. Je n’ai que 46 ans, cela me laisse encore quelques années devant moi.

– Juin 2022 : Mon médecin traitant (Dr T.) a malgré elle été impliquée dans un trafic de fausses ordonnances au profit d’une infirmière à domicile véreuse. Sa responsabilité est dégagée après enquête de la police et de la Sécurité Sociale, mais elle s’inquiète énormément de toute prise de risque professionnelle par rapport aux contrôles éventuels de la Sécu.
Elle me signifie donc que mon ordonnance d’Androtardyl étant « hors AMM », elle refuse désormais de me prescrire les injections hebdomadaires par les infirmières qui me suivent depuis 3 ans. De même, elle accepte de me prescrire les patchs anesthésiants que j’utilise pour moins souffrir des injections, mais me demande de dire à la Sécurité Sociale que c’est en vue de faire des tatouages, si par malheur j’étais sujet à un contrôle de leur part.

– Juillet 2022 : Je n’ai plus d’infirmières pour me faire les injections. J’ai un niveau de 2ème année d’études d’infirmier, je connais le geste technique, je commence donc à m’injecter seul. En intramusculaire dans les fessiers cela n’est pas évident ni pratique, mais j’y arrive, moyennant une bonne dose de stress sur les dix ou quinze premières injections. L’habitude venant, et m’étant aperçu que je pique relativement mieux qu’une de mes deux infirmières (elle était stressée par le geste technique et donc ne piquait pas toujours bien), l’injection du lundi soir devient une routine. Parfois un peu de stress, mais dans l’ensemble je m’en sors bien, et puis quelque part c’est positif car je m’autonomise (plus de RDV à respecter avec les infirmières, mon heure d’injection s’adapte à mon planning travail/famille et non plus le contraire).

– 27/02/2023 : Dernière délivrance mensuelle de mon Androtardyl à la pharmacie. Le pharmacien me prévient  qu’il ne pourra pas me délivrer de feuille de soins, car il a été contacté par le service de contrôle de la Sécurité Sociale, qui lui a demandé de cesser de me délivrer ce document, mon ordonnance étant « hors AMM ». Mon traitement va donc désormais me coûter 36€ par mois, et je suis susceptible de me faire mettre en recouvrement contentieux par la Sécurité Sociale pour les sommes indûment perçues les années précédentes.

– 23/03/2023 : Rendez-vous avec le Dr E. pour mon renouvellement. Je suis confiant : Mes analyses sanguines sont bonnes, pas de souci à la prostate, pas de souci au foie, le seul marqueur un peu élevé est au niveau du ratio de fer dans le sang, mais ce n’est pas à un niveau pathologique. Toujours pas d’effets secondaires gênants, l’auto injection est désormais bien maîtrisée et me convient bien.
A peine entré dans le cabinet médical, je tombe de haut.
Le Dr E. me signifie qu’elle ne me recevra pas en consultation.
Le médecin contrôleur de la Sécurité Sociale lui a adressé un recommandé AR me concernant, elle a donc pris la décision de ne plus me prescrire ma contraception.
J’essaie d’en savoir plus sur ce qui lui a été reproché, mais elle est fermée comme une huitre et me signifie juste que je n’aurai plus d’ordonnance de sa part.
Je quitte son cabinet dépité, non sans lui avoir fait part de mon incompréhension et de ma déception quant au niveau de courage et d’engagement insuffisant des femmes médecins à qui j’ai eu affaire durant mon parcours.

– 25/03/2023 : Contact avec le Dr A. de Toulouse, médecin andrologue d’un service spécialisé prescripteur de méthodes thermiques et marginalement de méthodes hormonales. Mon récit ne l’étonne pas, il me dit que son service reçoit régulièrement des lettres recommandées de la Sécu concernant les prescriptions d’Androtardyl, auxquelles il est contraint de faire réponse pour justifier du bien-fondé de la prescription. En effet, dès que les médecins conseil de la Sécurité Sociale voient de l’Androtardyl hors AMM, ils soupçonnent immédiatement un usage détourné pour dopage ou trafic.
Refus de prendre le relais de ma CHM, pas de primo-prescription en consultation visio, et il considère que passé 40 ans cette méthode n’a pas été étudiée et doit donc n’être pas proposée. Il me suggère de me renseigner sur la vasectomie, d’utiliser des préservatifs ou d’être abstinent.

– 29/03/2023 : La fin du traitement approche inexorablement. Je pars à la recherche d’informations sur ce qui m’attend.
Un connaisseur d’un des milieux où se pratique le plus la supplémentation en testostérone (gérant de magasin de compléments pour culturistes) me dit qu’à l’arrêt de la testostérone au long cours, pour les hommes de plus de 45 ans (mais heureusement cela concerne les doses de bodybulders donc supraphysiologiques ++) certains culturistes ont un hypogonadisme chronique, ce n’est pas obligatoire, mais cela peut arriver et être durable. Il me conseille une supplémentation en vitamine D et en tribulus et m’évoque un traitement de choc qui existe en cas de difficulté de redémarrage de la production de testostérone endogène: Le Pregnyl (HCG) ou son équivalent toujours commercialisé (Ovitrelle).
Je creuse un peu sur Internet, et effectivement les taux de testostérone peuvent mettre un, trois, 6, 12 ou 24 mois à remonter chez les hommes qui ont abusé de stéroïdes (dont testostérone) au long cours. Voire dans certains cas cliniques, à 36 mois ils étaient toujours sous la normale. La prescription d’Ovitrelle est compliquée à avoir (parcours thérapeutique en RTU) mais possible. J’espère que je n’aurai pas à en passer par là, et que je répondrai aussi bien à l’arrêt que j’ai répondu à la mise en route.
J’ai un échange téléphonique avec un contact qui m’a été donné dans les milieux parisiens qui militent pour la contraception masculine. Notre échange est peu fructueux en matière de pistes de relais de prescription, mais il me rassure sur les “difficultés de redémarrage” et je suis son conseil de m’inscrire sur un groupe de discussion en ligne sur le sujet.

– 30/03/2023 : Ma demande de conseil sur le groupe en ligne a débouché sur une suggestion unanime: recontacter le Dr Soufir pour l’informer de mon expérience de dépassement des 18 mois. Je suis ce conseil malgré la crainte de me faire engueuler d’avoir dépassé la durée prescrite, et lui envoie un courriel.

– 02/04/2023 : Le Dr Soufir a été très réactif, nous avons échangé plusieurs courriels depuis vendredi. Je lui communique des informations sur les effets que le traitement a eu sur moi, ainsi que les analyses biologiques dont je dispose sur la période.
Il est plutôt rassurant sur l’ensemble de mes questionnements et me propose un protocole de surveillance mensuelle de certains paramètres hormonaux (testostérone, LH, FSH) et biologiques (spermogrammes) à l’arrêt du traitement.

– 03/04/2023 : Dernière injection d’Androtardyl.
Je retrouve les mails de réponse du contact appartenant au collectif parisien dans mon dossier spam. Il se veut plutôt rassurant sur l’après, et me cite une étude qui conclut que les effets secondaires du sevrage sont inexistants ou minimes chez les “utilisateurs normaux” comparativement aux “abuseurs” (dopage) qui prennent des doses 3 fois à 20 fois supérieures.
Il me donne des contacts pour tenter de trouver un relais ou de convaincre le Dr E., mais je pense que c’est clairement trop tard, j’ai intégré le fait de cesser le traitement.
Il me transmet également le lien vers le fabricant du slip chauffant USB, je vais peut-être explorer cette piste.

– 07/04/2023 : Début de supplémentation quotidienne en vitamine D (35µg / 1400UI) et en zinc (30mg).

– 10/04/2023 : Premier lundi sans injection depuis 4 ans.

– 13/04/2023 : Réception de l’ordonnance d’examens du Dr Soufir.
Pas de signes particuliers de sevrage, excepté une légère fatigue en fin de journée.

– 18/04/2023 : Début de supplémentation en tribulus terrestris (extrait 20:1 40g equ. fruits).

– 20/04/2023 : Fatigue plus marquée depuis plusieurs jours. Libido spontanée faible, malgré tout, plusieurs rapports sexuels sans “pannes”, mais anorgasmiques, la semaine passée.

– 25/04/2023 : Fatigue très marquée. Libido très faible. Lutte contre un état dépressif qui s’installe.

– 29/04/2023: Je pense avoir passé le “creux de la vague”, ma forme remonte, mon moral commence également à s’améliorer de manière perceptible. Début d’une cure d’ashwaghanda (5g par jour, le soir).

– 03/05/2023: Forme et moral OK. 5ème jour d’abstinence en vue du spermogramme. Douleurs testiculaires irradiant dans le bas-ventre (type colite) +++. Cela fait 4 ans que je n’avais pas ressenti ce type de douleur congestive caractéristiques de périodes trop longues sans éjaculation. C’est probablement le signe que “la machine s’est bien remise en route”, c’est à peine supportable (prise d’antidouleurs et d’antispasmodiques le soir) mais c’est plutôt positif, vu sous un angle purement fonctionnel.

– 04/05/2023: Spermogramme et bilan sanguin hormonal ce matin. Comme anticipé, les douleurs disparaissent ensuite petit à petit dans la journée. Résultats du spermogramme sous 3-4 jours et du bilan hormonal sous une semaine.

– 05/05/2023: Le spermogramme est déjà arrivé. Toujours en azoospermie. Un peu dépité, même si je m’y attendais, il va falloir que je me coltine au moins un autre spermogramme.

– 10/05/2023: Le bilan hormonal est incomplet, mais les premiers résultats sont arrivés:
FSH OK : 7.1 mUI/mL (12/2018 : 2.8 mUI/mL)
LH OK : 5.6 mUI/mL (12/2018 : 5.1 mUI/mL)
Testostérone encore faible : 3.16 ng/mL (12/2018 : 7.82 ng/mL)

– 22/05/2023: Fin du bilan hormonal:
Testostérone biodisponible : 0.43 ng/mL (12/2018 : 0.57 ng/mL)
La fatigabilité a diminué même si je ne me sens pas “au top” pour le moment. Mais rien à voir avec l’état dans lequel je me sentais il y a un mois. Au niveau humeur, cela tend vers un retour à la normale. La libido est toujours faible, même si cela s’améliore un peu.
Nous commençons à faire attention lors de nos rapports, ne sachant pas quand cela deviendra risqué au niveau fertilité. La reprise de pilule étant proscrite pour ma femme qui a plus de 40 ans (“trop dangereux à cet âge”, dixit le Dr Soufir), nous optons pour les crèmes spermicides.

– 15/06/2023: Bilan biologique à 2 mois:
Toujours en azoospermie.
FSH à 8.5 mUI/mL
LH à 5.4 mUI/mL
Testo biodisponible à 0.63 ng/mL
Le labo a oublié de demander la testostérone totale.
Forme + moral + libido OK

– 12/07/2023: Arrêt des complémentations (vitamines & tribulus).

– 02/08/2023: Bilans biologiques:
LH et FSH à 7.8 mUI/mL
Testostérone à 5.90 ng/mL (dans les normes pour un homme de mon âge)
Testo biodisponible à 0.86 ng/mL (au dessus du taux d’avant ma contraception)
La spermatogenèse a repris, la concentration est encore faible (6.60 millions/mL, la normale étant >15M/mL), avec seulement 2% de formes typiques (la normale est >4%).

– 06/09/2023:
Spermogramme: 18 M/ml, la numération est moindre qu’avant le traitement (89 M/ml), mais elle est >15 M/ml donc à nouveau dans la norme; idem pour les formes typiques qui à 6% sont repassées au-dessus des 4%.
J’espère que ces résultats suffiront au Dr Soufir pour que nous arrêtions les bilans mensuels.
FSH 7.4 mUI/mL
LH 8.6 mUI/mL
Testostérone à 7.19 ng/mL
Testo biodisponible à 0.87 ng/mL

Le docteur Soufir me confirme que pour lui le suivi n’est plus nécessaire. Il me recontactera sans doute prochainement dans le cadre de ses études.

 

Axel – 10-2023

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Comprendre le Processus et les Implications

 

La vasectomie, également connue sous le nom de stérilisation masculine, est une procédure contraceptive permanente qui suscite de plus en plus d’intérêt en France. Elle offre une option de contraception fiable et sans hormones pour les hommes qui ne souhaitent plus avoir d’enfants ou qui ne désirent pas en avoir du tout. Cet article explore la vasectomie en France, comment elle est réalisée, ses avantages et ses implications.

Qu’est-ce que la vasectomie ?

La vasectomie est une intervention chirurgicale mineure conçue pour empêcher la libération de spermatozoïdes dans le sperme lors de l’éjaculation. Elle ne perturbe pas la production de spermatozoïdes par les testicules, mais elle bloque les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes des testicules à l’urètre. Cela signifie que l’homme peut continuer à éjaculer, mais le liquide séminal ne contient plus de spermatozoïdes, rendant la fécondation impossible.

Comment se déroule la vasectomie en France ?

La vasectomie est généralement réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que le patient peut rentrer chez lui le jour même de la procédure.

Voici les étapes typiques de la vasectomie en France :

Consultation préalable : Avant la vasectomie, un homme doit consulter un médecin pour discuter de la procédure, de ses avantages, de ses implications et des alternatives. Il est important de s’assurer que l’homme comprend bien que la vasectomie est permanente et qu’il ne pourra pas avoir d’enfants par la suite. Un délai de réflexion de 4 mois incompressible s’applique. Tout personne avec ou sans enfant à partir de sa majorité peut demander une vasectomie.

Conservation Possible au CECOS : Le CECOS (Centre d’Étude et de Conservation des Ovules et du Sperme) joue un rôle essentiel dans la conservation du sperme prélevé avant la vasectomie. En France, avant de subir la vasectomie, les hommes ont la possibilité de faire un don de sperme, qui sera conservé au CECOS. Cette démarche est importante pour ceux qui envisagent la vasectomie tout en souhaitant préserver leur capacité à avoir des enfants à l’avenir. La conservation au CECOS garantit que le sperme est disponible pour une éventuelle utilisation en fécondation in vitro (FIV) ou en insémination artificielle si les circonstances changent, par exemple, en cas de remariage ou de désir d’enfant ultérieur. Cependant, il est crucial de noter que la réussite de la procédure de réversion de la vasectomie n’est pas garantie, et elle peut être coûteuse et complexe. Par conséquent, la décision de conserver du sperme au CECOS doit être mûrement réfléchie et discutée en profondeur avec un professionnel de la santé.

La procédure elle-même : La vasectomie est réalisée sous anesthésie locale. Le médecin fera de petites incisions ou perforations dans la peau du scrotum pour accéder aux canaux déférents. Ensuite, il coupera, ligaturera ou bloquera les canaux pour empêcher le passage des spermatozoïdes.

Temps de récupération : Après la vasectomie, il est recommandé de se reposer pendant quelques jours. Des douleurs et des gonflements légers à modérés peuvent survenir, mais ils disparaissent généralement rapidement. Les hommes sont souvent invités à utiliser un soutien-gorge de compression pour aider à réduire l’enflure.

Différents Types de Vasectomie : Il existe principalement deux types de vasectomie pratiqués dans le cadre de cette procédure contraceptive. Le choix entre ces deux approches dépend des préférences du patient et de l’expertise du professionnel de la santé.

Vasectomie conventionnelle : Cette méthode est la plus courante. Elle implique la ligature ou la coupe des canaux déférents, suivie de la fermeture des extrémités. Cette obstruction empêche la libération de spermatozoïdes lors de l’éjaculation.

Vasectomie sans bistouri : Cette approche est moins invasive que la méthode conventionnelle. Elle utilise des pinces spéciales pour saisir et bloquer les canaux déférents à travers de petites perforations dans la peau du scrotum. La vasectomie sans bistouri réduit généralement les risques d’infection et de complications post-opératoires, tout en accélérant le temps de récupération.

Tests de confirmation : Environ 3 mois et 20 éjaculations après la vasectomie, les hommes doivent effectuer des tests de sperme pour vérifier l’absence de spermatozoïdes dans le sperme. Tant que les résultats confirment l’azoospermie (absence de spermatozoïdes), la vasectomie est considérée comme efficace.

Avantages de la vasectomie :

Contraception fiable : La vasectomie est l’une des méthodes contraceptives les plus fiables, avec un taux d’efficacité de plus de 99%.

Pas d’hormones : Contrairement à de nombreuses autres méthodes contraceptives, la vasectomie ne nécessite pas l’utilisation d’hormones, ce qui peut éviter les effets secondaires associés aux contraceptifs hormonaux.

Réversible dans certains cas : Bien que la vasectomie soit conçue comme une méthode contraceptive permanente, il est parfois possible de la rendre réversible par une intervention chirurgicale plus complexe appelée “vasovasostomie”. Cependant, la réussite de cette procédure n’est pas garantie.

Implications et considérations :

Permanence : La vasectomie est permanente, et il est essentiel que les hommes prennent une décision éclairée avant de subir la procédure.

Coût : En France, la vasectomie n’est pas toujours prise en charge par la sécurité sociale, et les coûts peuvent varier en fonction de l’endroit où elle est pratiquée.

Réflexion : Il est fortement recommandé de bien réfléchir à la vasectomie et d’en discuter en profondeur avec un professionnel de la santé avant de prendre une décision.

En conclusion, la vasectomie est une option de contraception permanente pour les hommes en France. Elle offre une fiabilité élevée et ne nécessite pas l’utilisation d’hormones. Cependant, elle doit être considérée comme une décision réfléchie en raison de sa permanence. Les hommes intéressés par la vasectomie devraient consulter un professionnel de la santé pour discuter de leurs options et de leurs préoccupations spécifiques.

Ressources

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Le choix contraceptif : pourquoi adopter un autre regard sur la contraception ? https://thoreme.com/le-choix-contraceptif-pourquoi-adopter-un-autre-regard-sur-la-contraception/ https://thoreme.com/le-choix-contraceptif-pourquoi-adopter-un-autre-regard-sur-la-contraception/#respond Tue, 17 Oct 2023 10:40:36 +0000 https://thoreme.com/?p=5829 La sexualité hétérosexuelle ne peut se réduire à l’acte de pénétrer vaginalement et/ou à l’éjaculation. Entrer en amour physique, c’est pénétrer dans un espace d’une multitude de gestes et mouvements aussi vastes que l’univers. C’est ce que nous apprennent notamment les pratiques sexuelles tournées vers le tantrisme. Si la pénétration a longtemps été synonyme de […]

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La sexualité hétérosexuelle ne peut se réduire à l’acte de pénétrer vaginalement et/ou à l’éjaculation. Entrer en amour physique, c’est pénétrer dans un espace d’une multitude de gestes et mouvements aussi vastes que l’univers. C’est ce que nous apprennent notamment les pratiques sexuelles tournées vers le tantrisme. Si la pénétration a longtemps été synonyme de rapport sexuel vrai et authentique dans l’imaginaire culturel officiel, de plus en plus d’hommes et de femmes remettent aujourd’hui en question ce diktat sexuel et explorent d’autres formes de sexualités.

Néanmoins, pour tous les couples hétérosexuels en âge de procréer, la question de la contraception, du désir et du choix du moment d’une grossesse, reste un problématique centrale de la sexualité. Pour beaucoup d’hommes, la contraception était une affaire de femmes, mais avec l’avancée des recherches sur l’anatomie féminine et masculine, les chercheurs découvrent qu’il est possible que la contraception ne soit plus uniquement à la charge des femmes.

Pourquoi, à une époque où l’homme s’apprête à conquérir Mars, la contraception masculine n’est-elle pas normalisée et habituelle ? 

Qu’est-ce que la contraception aujourd’hui ? Où en est la contraception masculine ? Quels sont les critères qui caractérisent un bon système contraceptif ? 

Voici un dossier complet et documenté qui passe en revue une énorme partie des informations de base sur la contraception en
général et masculine en particulier. Nous l’avons voulu exhaustif, pour vous permettre d’avoir toutes les informations nécessaires pour prendre une décision éclairée en matière de contraception féminine, masculine ou de couple. Le choix contraceptif est fondamental pour construire une sexualité plus égalitaire et plus libre, pour tous.

Comment choisir une méthode contraceptive ?

Le choix contraceptif se situe au carrefour de la santé et du vécu de la femme et/ou du couple, de la sexualité, du désir d’enfant, des représentations et des normes socioculturelles et religieuses. Ce choix peut varier en fonction de l’âge et de l’étape de vie, de l’état de santé et du mode de vie. Bien que ce concept soit rarement mis en avant, une juste contraception est une contraception choisie de manière libre et éclairée.

Les critères à connaître pour choisir sa contraception en conscience :
Chaque méthode contraceptive comporte des avantages et des inconvénients qu’il est important de connaître. Pour choisir une méthode contraceptive en conscience, il est utile de connaitre les critères qui aident au choix :

• efficacité : ce critère dépend en grande partie de l’utilisation adéquate de la méthode, il est donc important de bien comprendre tous les usages liés à une méthode contraceptive ;
• réversibilité : la stérilisation est un choix radical et irrémédiable, pour qu’un choix reste ouvert, il faut pouvoir revenir dessus, d’où la notion de réversibilité ;
• sans effets indésirables : la santé ne doit pas être impactée par un choix contraceptif, mieux vaut choisir, en fonction de son propre métabolisme, une méthode contraceptive la moins intrusive possible ;
• acceptabilité : une méthode libre choisie et consentie sera mieux vécue et acceptée ;
• coût : il est important qu’une méthode de contraception soit accessible financièrement ou remboursée par un organisme de santé.

Peut-on associer plusieurs méthodes contraceptives ?

Varier et adapter les méthodes durant son parcours contraceptif est une réflexion fertile. Chacun des deux partenaires est responsable de sa fertilité et de sa contraception, et pouvoir remettre en question son type de contraception habituel permet de revisiter les bases de son équilibre relationnel et sexuel : est-il juste et équitable ? Un modèle inclusif et mutuel où chacun utilise la méthode qui lui convient en même temps est
tout à fait envisageable. Il est clair que coupler deux méthodes contraceptives naturelles, l’une dite féminine et l’autre dite masculine donnerait des efficacités théoriques et pratiques supérieures à chacune des méthodes prises séparément. A quand l’avènement des présentations des méthodes combinées ou hybrides dans les modèles contraceptifs actuels ?

Qu’est-ce que la première consultation de contraception ?

“Comme les contraceptifs sont des médicaments, cette visite médicale doit permettre de vérifier que la personne peut prendre sans risque le contraceptif qu’elle souhaite.” (extrait ChoisirSaContraception ) Cette visite est prescrite par le médecin généraliste et se fait avec un spécialiste, un gynécologue la plupart du temps.
Les mentalités évoluent, mais il est important de savoir que de nombreux médecins ne sont pas favorables ou bien formés sur la question des contraceptions dites naturelles. Il est fréquent pour des personnes souhaitant s’approprier leur contraception de devoir faire face à un médecin peu compréhensif qui ne vous accompagnera pas sincèrement dans votre projet contraceptif. Il est donc important, si vous estimez être ferme et convaincu par votre choix d’une contraception alternative, de bien se préparer à votre rendez-vous médical en vue de la mise en place d’une contraception. D’où l’intérêt d’une consultation pré-contraception naturelle, pour mieux vous approprier les outils et les différentes options disponibles.

Comment envisager une consultation dans le cadre d’une contraception naturelle ?

Comme les contraceptifs naturels ne sont pas des médicaments, nous pourrions proposer la création de la première consultation pré-contraception naturelle avec ou sans outil de couple comprenant :
• Rappel des concepts de la prise de décision libre et éclairée et de la non jugeabilité des choix individuels ou de couple;
• Explication des critères d’eligibilité des méthodes contraceptives, de l’adaptation au parcours de vie, et de la variabilité des méthodes pour limiter les pathologies secondaires et les risques au long terme;
• Présentation des méthodes naturelles;
• Présentation du modèle hybridé ou inclusif des contraceptions pour une amélioration de l’efficacité théorique et pratique;
• Apport de connaissances anato-physiologiques ;
• Evaluation du choix individuel ou mutuel, fait par un professionnel, au regard des bénéfices/risques;
• Prise en compte de l’individu et du couple, avec un temps dédié en individuel et un temps en couple;
• Proposition d’un bilan de santé (dépistage IST par exemple).

Une nouvelle catégorisation des contraceptions:

Voici comment nous pourrions envisager une nouvelle catégorisation des contraceptions au regard du degré de médicalisation intrinsèque :
• Degré de médicalisation faible : avec des méthodes naturelles avec ou sans outil, souvent ancestrales, collaboratives et demandant une mise en relation importante de l’usager avec son corps. Ici, les charges mentale, physique, et émotionnelle peuvent peser lourdement, (car les indices d’efficacités sont généralement plus faibles qu’avec les méthodes médicalisées,) et se combine avec un degré de responsabilisation important et une nécessaire compétence à acquérir.
• Degré de médicalisation fort : avec des méthodes artificielles, souvent invasives, occlusives, médicamenteuses, chirurgicales,
avec des risques associés non négligeables. Ces méthodes sont chimiques, modernes, individuelles, et demandent peu ou pas de mise en relation de l’usager avec son corps. Les charges mentale, physique, et émotionnelle y sont importantes aussi, mais différemment, tout comme pour le degré de responsabilisation.

Cette approche centrée non plus sur le genre, masculin ou féminin, mais sur le degré de médicalisation, faible pour les méthodes dites naturelles avec ou sans outil, et fort pour les méthodes dites artificielles, aurait un impact social non négligeable sur :
• les pratiques,
• l’équilibre bénéfices/risques,
• le coût social et financier des parcours contraceptifs,
• une meilleure gestion de la fertilité,
• une amélioration de la santé des femmes et des hommes,
• une redécouverte de la connaissance intime, de soi et de l’autre.

La contraception n’est pas une maladie

En vertus de la liberté de disposer de son corps, de choisir librement sa contraception et de la définition de la liberté qui “consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui”, il serait intéressant de questionner l’obligation de tout dispositif à visée contraceptive, d’être considéré comme un médical et donc de suivre le même parcours long et coûteux que celui du médicament, à savoir un normage CE et une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché).
Une nouvelle approche, à minima pour les moyens contraceptifs naturels, pourraient être envisagées, en tenant compte des réussites et des échecs passés, et en proposant un parcours ou filière simplifié, tout en conservant une démarche de qualité et de sécurité, au regard de la
finalité desdits moyens, quant au choix des moyens éligibles de cette nouvelle ère contraceptive.
Le timing de mise sur le marché d’un médicament est long
La première étape d’un protocole de mise sur le marché d’un médicament ou d’un dispositif contraceptif est celle de la découverte avec une
phase d’optimisation : une vingtaine de produits y sont testés ; une trentaine d’universités et de centres de recherche dans le monde entier y
travaillent;
La deuxième étape : développement avec développement préclinique:
• phase 1 (4 ans) : essai sur l’homme (DMAU injectable par ex),
• Phase 2 (6 ans) : sécurité & efficacité (nestorone & testosterone gel avec le Population council & dMAU oral par ex),
• Phase 3 (4 ans): mise au point, précommercialisation,
La troisième étape (2 ans) : AMM (Autorisation de mise sur le marché);
Il ne faut donc pas compter avoir des mises sur le marché avant 2030 , ce qui rend très attractives les deux méthodes « françaises» utilisables avec des médecins se référant aux protocoles des Dr Soufir et Mieusset.” Extrait de la Newsletter AFC “Un sujet d’actualité : la contraception masculine”, oct 2018.

Les méthodes naturelles et faiblement médicalisées ne pourraient-elles pas bénéficier d’un parcours différent de celui du médicament ?

Les 4 critères incontournables d’une méthode contraceptive

Pour mieux comprendre où en est la contraception masculine aujourd’hui, il est très instructif de lire cet extrait de l’Association Française d’Urologie – Référentiel du Collège – Contraception masculine : “La contraception masculine comprend des moyens contraceptifs et la stérilisation. La définition de la contraception est : «méthode permettant d’obtenir une fécondité nulle». La stérilisation est un terme plus général signifiant : « méthode détruisant les micro-organismes ». Ainsi, il existe la stérilisation à visée contraceptive. La stérilisation féminine ou masculine est un acte chirurgical, réalisé par un médecin en établissement de santé public ou privé (hôpital ou clinique). C’est une méthode contraceptive qui se distingue profondément des autres méthodes existantes car son objectif est d’empêcher de manière définitive la procréation. Il convient de la considérer comme irréversible.

La spermatogenèse a lieu dans les testicules à partir des spermatogonies (cellules souches) qui se transforment ensuite en spermatocytes I qui vont subir la mitose réductionnelle de la méiose pour donner les spermatocytes II. Ces spermatocytes II vont donner les spermatides après avoir subi la mitose équationnelle. Les spermatides, qui sont en réalité des spermatozoïdes immatures, vont subir une phase de maturation, appelée spermiogenèse, pour donner naissance aux spermatozoïdes. À la sortie du testicule, les spermatozoïdes, bien que morphologiquement différenciés, sont donc immatures et non fertiles et vont le devenir lors du passage dans l’épididyme (qui correspond au canal épididymaire, long tube pelotonné sur lui-même). Les spermatozoïdes transitent ensuite dans le canal déférent jusque dans la prostate.

Une méthode contraceptive vise à éviter la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. Elle doit présenter quatre critères incontournables:

• efficace
• réversible
• acceptable
• faible coût

L’indice de Pearl et le seuil contraceptif :

définitions

Comment mesurer l’efficacité d’un moyen de contraception ? Un chercheur américain, Raymond Pearl, a proposé un indice statistique pour déterminer le nombre de grossesses non désirée par rapport au nombre de grossesses évitées sur une année. Cet indice exprime le taux d’échec d’une méthode contraceptive. Nous proposons une autre façon de quantifier l’efficacité des moyens de contraception, ainsi qu’une réévaluation du seuil contraceptif dans le comptage des spermatozoïdes présents dans un éjaculat.

L’indice de Pearl : une statistique qui mesure l’efficacité d’une contraception.

Cette indice statistique date de 1933, c’est le scientifique américain Raymond Pearl la formule. Il correspond au pourcentage de grossesses non désirées pour cent femmes ayant opté pour le même moyen de contraception durant une année complète.

“L’efficacité d’une méthode contraceptive est évaluée par l’indice de Pearl (IP) calculé par la formule suivante : IP (%) = [(nombre de grossesses non planifiées/nombre de mois d’utilisation d’une méthode contraceptive) × 1 200]/100.”

Extrait Association Française d’Urologie – Référentiel du Collège – Contraception masculine

“L’efficacité théorique d’une méthode contraceptive se mesure par l’indice de Pearl, indice théorique égal au pourcentage de grossesses “accidentelles” sur un an d’utilisation optimale de la méthode.

À titre d’exemple, un indice de Pearl = 2 signifie que 2 femmes sur 100 utilisant la méthode contraceptive analysée pendant un an ont été
enceintes dans l’année.

On compare cette efficacité théorique, consécutive à l’usage correct de la méthode à l’efficacité pratique, calculée sur l’ensemble de l’échantillon, y compris les couples n’ayant pas respecté la méthode (oubli de prise de la pilule, usage incorrect du préservatif, etc.) Ceci permet
d’évaluer le risque de grossesse propre au moyen contraceptif lui-même et le risque propre à son utilisation dans la vie courante. Un écart important entre l’efficacité théorique et l’efficacité pratique est généralement dû à une utilisation complexe ou contraignante du moyen contraceptif. Ainsi, l’écart entre l’efficacité théorique et pratique est particulièrement grand pour la pilule (en raison des oublis), pour les préservatifs (à cause des ruptures ou des mises en place incorrectes) et pour les méthodes naturelles (en raison des difficultés liées aux
contraintes d’auto-observation).”
Extrait HAS – Haute Autorité de Santé – Efficacité des moyens contraceptifs

Pourquoi nous proposons une autre méthode de comptage ?

L’indice de Pearl, comptabilise donc les échecs. Pour une approche plus positive, nous allons inverser le comptage et proposer le nombre de grossesses non désirées réussie. Comme l’Office Mondial de la Santé, au lieu de dire que par exemple l’indice est de 1, nous dirons que
l’efficacité est de 99%. Pour rappel, si vous n’utilisez aucune méthode, vous avez 85% de probabilité théorique et pratique de concrétiser votre désir d’enfant.

La création d’un nouvel indice statistique non plus basé uniquement sur le risque de grossesse non désiré, mais aussi sur l’acceptabilité de la méthode, son impact écologique, sa praticité dans la vie quotidienne, et sa sureté au regard de sa réversibilité et de ses potentiels effets secondaires et indésirables, pourraient aider à la prise de décision.

Le seuil contraceptif : 1 million de spermatozoïdes par ml garanti un risque minimal de grossesse
C’est la concentration de spermatozoïdes en million par ml sur éjaculat, en dessous duquel, le risque d’une grossesse non désirée tend vers 0.
Il est délicat à déterminer avec précision, car pour ce faire il faudrait que les couples réalisent des grossesses avec des concentrations de spermatozoïdes très basses. C’est pour cela que le seuil annoncé de 1 million/ml est extrêmement bas pour prendre un maximum de précaution.

Il est bon de rappeler qu’aucune méthode de contraception n’est sûre à 100%. Même la vasectomie n’a qu’un indice de Pearl à 99.9%.

Quelques chiffres pour comprendre en quoi la valeur de 1 million/ml garantit un risque minimal:

• 1 grossesse non désirée sur plus de 1331 cycles d’exposition en essais cliniques, suite à une mauvaise utilisation de la méthode.
• Le seuil d’infertilité est de 15 millions/ml et une mobilité progressive supérieure à 32%. Cela signifie qu’en dessous de ce seuil, il est difficile de faire un enfant.
• Une étude de l’OMS sur l’infertilité sur 4500 garçons de 14 pays ayant eu un enfant dans les 12 mois précédents, montrent qu’en dessous de 5 à 6 millions/ml, la probabilité de faire un enfant est proche de 0. L’étude termine en donnant une limite, qui est celle du
test de paternité qu’il aurait pu être envisagé de pratiquer sur le faible nombre d’enfants nés avec des garçons ayant des concentrations inférieures à 5 millions/ml.
• Le seuil officiel de l’OMS pendant de nombreuses années était de 3 millions/ml et une mobilité progressive inférieure à 10%.
• Depuis quelques années, ce seuil fut abaissé pour toutes les pratiques contraceptives à 1 million/ml et une progressive inférieure à 10%.

Labrit Maxime 15-06-2019

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Issue du vivant

Certaines espèces ont évolué à partir d’ancêtres dont les testicules étaient externes et pourtant les testicules sont actuellement à l’intérieur de l’abdomen comme pour les hérissons et les dauphins par exemple. Pourquoi chez l’être humain sont-ils dans une poche excentrée du corps ? Une question de température, de séduction par étalage, pour courir plus vite ou encore suite à l’augmentation de la pression abdominale suite à l’accès à la bipédie ? Au regard du vivant, le maintien des testicules dans la poche inguinale est naturel. L’anneau thermique rend cette pratique réalisable et accessible.

 

Connaissance aussi ancienne que l’écriture.

La thermodépendance de la fertilité des garçons remonte à minima à l’époque de l’antiquité. C’est en Asie qu’elle apparaît par la pratique des bains chauffants. La thermosensibilité de la spermatogenèse était déjà mentionnée dans les textes d’Hippocrate datant de 2500 ans. Jusqu’à nos jours, la contraception thermique fut pratiquée au travers le monde. Il est encore difficile de retracer son origine, ses développements tant qualitatifs que quantitatifs. La seule conclusion qu’il semble possible d’en tirer pour l’instant, et qu’elle n’est jamais tombée complètement dans les oubliettes de l’Histoire. Encore de nos jours et dans certains contextes de vie, des personnes utilisent cette technique.

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Bio Act https://thoreme.com/bio-act/ https://thoreme.com/bio-act/#respond Tue, 17 Oct 2023 10:21:53 +0000 https://thoreme.com/?p=5817 Biohacking Le terme hacker est utilisé dans le sens originel pour trouver des moyens nouveaux et intelligents de faire les choses dans le cadre de la biologie participative. Se brosser les dents est déjà un acte de biohacking. Certaines fonctions du corps semblent hors de contrôle de notre conscience : digestion, rythme cardiaque, etc… Qu’en est-il […]

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Biohacking

Le terme hacker est utilisé dans le sens originel pour trouver des moyens nouveaux et intelligents de faire les choses dans le cadre de la biologie participative. Se brosser les dents est déjà un acte de biohacking. Certaines fonctions du corps semblent hors de contrôle de notre conscience : digestion, rythme cardiaque, etc… Qu’en est-il de la spermatogenèse ? Tout comme par la maîtrise de la respiration ou la visualisation mentale il est possible de modifier certaines fonctions semblant hors de contrôle, la spermatogenèse est régulable par l’exposition à la chaleur de manière intentionnelle & naturelle. Andro-switch est l’un des outils rendant accessible la maîtrise de la fertilité par l’optimisation du maintien testiculaire dans la poche inguinale sans sous-vêtement.

 

 

Biomimétisme 

Saviez-vous que les testicules ont des positions différentes en fonction des mammifères ? Par exemple, les éléphants ont leurs testicules dans la cavité abdominale et chez la loutre ils sont logés dans la poche inguinale. Pour certains rongeurs, ils ne sortent de la cavité abdominale qu’à la période d’accouplement et augmentent alors de volumes. Une hypothèse à vérifier serait que la remontée testiculaire à visée contraceptive aurait été envisagée dans le vivant.

Certaines espèces ont évolué à partir d’ancêtres dont les testicules étaient externes et pourtant les testicules sont actuellement à l’intérieur de l’abdomen comme pour les hérissons et les dauphins par exemple. Pourquoi chez l’être humain sont-ils dans une poche excentrée du corps ? Une question de température, de séduction par étalage, pour courir plus vite ou encore suite à l’augmentation de la pression abdominale suite à l’accès à la bipédie ? Au regard du vivant, le maintien des testicules dans la poche inguinale est naturel. L’anneau thermique rend cette pratique réalisable et accessible.

Loi universelle de la gravitation

Comment les testicules pourraient-ils s’éloigner du corps pour maintenir une température inférieure à celle du corps sans la force de la gravité ? Le muscle crémaster est une structure musculaire qui recouvre les testicules. Sa fonction est de soulever ou d’abaisser le scrotum afin de réguler la température des testicules pour favoriser la spermatogenèse qui ne peut se faire qu’à 1,5° en dessous de celle du corps. Le crémaster est l’un des éléments permettant la régulation thermique naturelle des testicules. Sans la force de la gravité la détente du muscle crémaster n’entraîne plus l’abaissement des testicules. L’action directe de l’anneau thermique et des autres outils de remontée testiculaire est d’engendrer localement une force antigravitaire créant un holding ou maintien testiculaire naturel.

Le tore

L’être humain, comme d’autres espèces fabriquent des outils en fonction de leur degré de connaissances, de leurs biotopes et des contraintes auxquelles elles sont exposées. Les tores se trouvent dans les endroits plus insolites : en forme de globules rouges, dans les gaz en expansion d’étoiles éclatées, etc… Cette forme géométrique proche du donut, simple, récurrente dans la nature, s’est imposée comme une évidence. L’anneau thermique pour le maintien testiculaire en position haute n’est autre qu’une exoprothèse basée sur l’observation de la mathématique de la nature.

 

 

Labrit Maxime – 13-11-2018

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Sound of silence https://thoreme.com/sound-of-silence/ https://thoreme.com/sound-of-silence/#respond Tue, 17 Oct 2023 10:11:49 +0000 https://thoreme.com/?p=5809 A quand l’avènement d’une mutualisation des pratiques naturelles contraceptives ? Est-il possible aux hommes d’avoir plus de maîtrise sur les conséquences de leur fertilité dans les relations sexuelles ? Quels moyens à disposition ont-ils pour s’arracher à ce destin de silence qui est celui de l’homme avec sa sexualité, sa paternité et sa fertilité ? Au-delà de la […]

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A quand l’avènement d’une mutualisation des pratiques naturelles contraceptives ?

Est-il possible aux hommes d’avoir plus de maîtrise sur les conséquences de leur fertilité dans les relations sexuelles ? Quels moyens à disposition ont-ils pour s’arracher à ce destin de silence qui est celui de l’homme avec sa sexualité, sa paternité et sa fertilité ? Au-delà de la norme contraceptive actuelle, ne serait-il pas enfin envisageable de repenser la préférence contraceptive en une mutualisation contraceptive ?

 

Jusqu’au XIXème siècle, la contraception est sous le contrôle masculin. Certes, il existait quelques méthodes de contraception éminines, par l’usage d’herbes médicinales et de spermicides, mais les contraceptions masculines, notamment le coït interrompu et le préservatif, étaient les plus utilisées, depuis l’Antiquité et jusqu’à l’arrivée des contraceptions féminines médicalisées (Desjeux, 2009).

Alors que depuis les années 1950, les scientifiques ont mis au point treize nouvelles méthodes de contraception à destination des femmes, les méthodes de contraceptions destinées aux hommes n’ont presque pas changé depuis quatre-cents ans (Davidson et al., 1985 ; cité par Oudshoorn, 2003).

Les méthodes traditionnelles sont masculines, alors que les méthodes modernes sont féminines. Les hommes se trouvent alors dessaisis d’une responsabilité qui leur incombait en grande partie auparavant.

La demande de contraceptifs masculins est bien réelle, mais elle est passée sous silence face aux représentations telles que :

 – Les hommes ne sont pas intéressés.

 – Ils ne sont pas compétents pour assumer la responsabilité contraceptive.

 – Trop peu d’hommes concernés (ceux en couples hétérosexuels stables) au regard de la population mondiale.

 – La peur des effets secondaires, d’une atteinte de la virilité et du plaisir.

La perception de la contraception comme une affaire féminine fait peser sur la femme tous les risques en termes de santé et de charge mentale de la contraception. Enfin, elle contribue à maintenir la femme au niveau symbolique du côté de la nature.

La pratique de la remontée testiculaire à visée contraceptive a passé avec succès toutes les études cliniques. Elle répond à l’ensemble des critères : acceptable, efficace, réversible, pas d’effet secondaire, bas coût. Deux principes sont à souligner :

 – Self-efficacy, défini comme l’acquisition d’un degré élevé de connaissance de leurs propres capacités, ici, en matière d’infertilité temporaire voulue.

 – Self-belief, défini comme l’auto croyance ou la confiance en soi et en sa capacité à prendre une responsabilité, ici, celle de la contraception seule ou de manière mutualisée.

Accompagner les utilisateurs avec des outils simples et pertinents, les mènera vers une utilisation correcte du protocole de la Contraception Masculine Thermique (CMT) par la remontée testiculaire et se fera avec confiance de par leur partenaire. Il est important de faire comprendre à l’homme désirant se remonter les testicules pour se contracepter qu’il doit se faire confiance, et être sûr de la véracité de cette technique. Ancrer les capacités à faire et à assumer tout ou partie de la contraception à l’échelle du couple par l’homme favorise la qualité de la relation vécue.

La remontée testiculaire comme catalyseur à repenser et exprimer le triptyque version masculin :

 – Sexualité : De la restriction au full plaisir. Pour une fois serait-il possible de sortir du déni de la sexualité féminine ? Sexualité, plaisir, critères tant en retrait lorsqu’il s’agit de contraception féminine et tant mis en avant lorsqu’il est question de contraception masculine ! L’anneau thermique est bien le seul dispositif procurant plaisir et permettant d’appliquer un protocole visant à se contracepter avec un indice d’efficacité théorique et pratique aussi bon que celui du Dispositif Intra-Utérin ! L’homme n’est plus objectivé simplement comme une barrière aux IST avec la capote !

 – Paternité : D’un mode individuel à un mode relationnel. Comment sensibiliser à la responsabilité de procréer les hommes si ce n’est en leur donnant les moyens techniques, intellectuels et collaboratifs de maîtriser eux-mêmes leur fertilité ? L’investissement de l’homme dans la contraception passe par la mise en scène de son propre corps, par la remontée testiculaire, au regard de lui-même et de sa partenaire. Que la contraception soit double ou pas, la procréation pour l’homme devient un choix, et moins un devoir ou une obligation.

 – Fertilité : De la puissance vers la maîtrise. La contraception masculine ne serait-elle pas aussi un vecteur au service de la dissociation nécessaire entre procréation et sexualité ? La dimension masculine de la fertilité n’a pas été déconnectée de la sexualité. Une contraception active par la CMT permet une dissociation entre sexualité et procréation, entre enfant désiré et enfant décidé. La femme pourrait à nouveau être considérée dans sa dimension féminine et maternelle. En réinterprétant les normes de plaisir et de sexualité l’homme se libère d’un rôle masculin traditionnel, et permet au couple, ou à lui-même, de reconsidérer la fécondité dans leurs deux dimensions constitutives : féminine et masculine.

Selon les oppositions traditionnellement faites entre l’homme et la femme : l’homme serait du côté de la culture et de la rationalité et inversement la femme serait du côté de la nature et de l’émotion. Quand sera-t-il enfin envisageable un modèle de risque partagé dans lequel à la fois les risques et les bénéfices pour les hommes et les femmes sont pris en compte ? Semble-t-il si inconcevable de partager la responsabilité de la contraception quand il faut encore être deux pour procréer ? La participation contraceptive active des hommes n’est plus une chimère inaccessible. Libre à vous de vous en saisir ! La trame de fond va vers l’association et l’adhésion des deux partenaires à un projet mutuel de maitrise de la fertilité en fonction des aspirations du moment mais aussi des besoins et des limites de chacun. Proposez-vous un retour naturel vers votre propre corps, et ses ressources engrammées dans la mémoire du vivant.

A quand la fin de l’omerta autour de l’homme dans son intimité ?

A quand l’avènement d’une mutualisation des pratiques naturelles contraceptives ?

Brisons la loi du silence !

Labrit Maxime – 17-11-2018

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Slow contraception : vivre la contraception autrement ! https://thoreme.com/slow-contraception-vivre-la-contraception-autrement/ https://thoreme.com/slow-contraception-vivre-la-contraception-autrement/#respond Tue, 17 Oct 2023 10:09:07 +0000 https://thoreme.com/?p=5802 Une contraception douce, naturelle et autonome La slow contraception est un système de valeurs. C’est une quête humaine pour un partage de la charge mentale contraceptive, pour une alternance du porteur de contraception au sein des couples hétérosexuels, une meilleure compréhension du fonctionnement de noscorps, de leurs rythmes, de leurs besoins.   L’avenir de la […]

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Une contraception douce, naturelle et autonome

La slow contraception est un système de valeurs. C’est une quête humaine pour un partage de la charge mentale contraceptive, pour une alternance du porteur de contraception au sein des couples hétérosexuels, une meilleure compréhension du fonctionnement de nos
corps, de leurs rythmes, de leurs besoins.

 

L’avenir de la contraception naturelle, nous le contruirons tous ensembles, en additionnant des pratiques individuelles qui finissent toujours pas compter.

Le nouveau millénaire avait déjà commencé depuis longtemps, les générations s’étaient succèdées et les hommes n’étaient toujours pas contraceptés. Que se passait-il sur cette planète bleue ? Quel était la stratégie globale de cette espèce étrange que l’on appelle les humains ? Voulait-elle se reproduire à l’infini et conquérir l’univers ? L’espèce semblait courrir à sa perte, inexorablement, quand soudain une rumeur surgit de nulle part : la slow contraception peut changer notre avenir.

Dans cet article, nous allons définir une terminologie innovante, celle de la contraception masculine. Lorsque les mots n’existent pas pour parler de nos vies, il faut les inventer. Qu’est-ce que la slow contraception ? Qu’est-ce qu’elle peut nous apporter ? Comment la mettre en oeuvre ?

Qui a déjà prononcé des mots comme contraception testiculaire, homme contracepté ou slow contraception ? Comme dirait Nicolas Boileau, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément, et ce n’est pas Maxime Labrit qui me contredira, cet article est dédié à sa créativité et à sa force de conviction.

L’avenir nous dira quels mots seront retenus par notre société pour parler de la contraception masculine et d’une égalité accomplie et complémentaire entre les hommes et les femmes. En attendant que la société médiatique s’empare de la thématique, libre à nous de rédiger des articles de blog sur des mots-clés presques vierges… Les définitions appartiennent à ceux qui s’en emparent !

Doucement mais sûrement : les hommes prennent leur contraception en main

Les hommes viennent de Mars et aujourd’hui, ils rêvent d’y retourner. Ils développent des technologies de pointe, fabriquent des hommes augmentés, conçoivent l’intelligence artificielle… Et pourtant, la recherche autour de la contraception masculine patauge péniblement.

Aujourd’hui, des méthodes contraceptives masculines existent. Elles sont utilisées par une extrême minorité d’hommes. Pourquoi ?

Trop peu d’informations sur la contraception masculine et beaucoup de désinformation. Pas assez de professionnels de la santé sexuelle et d’enseignants sont formés : qui peut rendre disponible ces techniques à la population, aux jeunes, aux futurs hommes féconds ?

Lire cet article est un premier pas, parcourir le blog en est un autre. Les pas s’enchaineront simplement : en parler autour de soi, essayer une méthode contraceptive pour homme, en parler à son fils, apprendre à votre compagne que vous êtes contracepté.

Les révolutions ne se font pas en un jour. Elles se préparent lentement. Les changements n’existent pas sans mouvement, comme une cascade de dominos, qu’il aura d’abord fallut les aligner pendants des heures.

La contraception est un droit essentiel, obtenu par la lutte de femmes convaincues il y plus d’un demi-siècle. Depuis, il est difficile de s’imaginer revenir en arrière. Pourtant, en étant complètement détenue par la médecine officielle, la contraception des femmes à perdu de sa puissance subversive. Les femmes qui ont lutté pour la contraception étaient organisées en réseaux, pratiquaient des avortements illégaux de manière sécurisée et autonome. Elles ont été condamnées pour exercice illégal de la médecine, dépossédées de leurs savoirs, de leurs pratiques et de leurs outils. Avec la légalisation de l’avortement, la médecine est devenue la seule garante de la gestion des naissances et des interventions sur les corps des femmes.

Seuls les Plannings Familiaux ont conservé leurs pratiques sociales et éducatives, pour informer, éduquer et prévenir.

La slow contraception, c’est une réappropriation des méthodes contraceptives, une réfléxion sur les choix contraceptifs, une recherche d’autonomie dans nos pratiques sexuelles.

Marie Leloup – 25-12-2019

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