Archives des Approche socio-culturelle - Thoreme.com https://thoreme.com/category/archives/approche-socio-culturelle/ Contraception masculine avec l'anneau andro-switch Sun, 12 May 2024 09:13:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://thoreme.com/wp-content/uploads/2022/04/Fichier-8-150x150.png Archives des Approche socio-culturelle - Thoreme.com https://thoreme.com/category/archives/approche-socio-culturelle/ 32 32 Les hommes et la contraception : comment faire évoluer nos pratiques et nos idées ? https://thoreme.com/les-hommes-et-la-contraception-comment-faire-evoluer-nos-pratiques-et-nos-idees/ https://thoreme.com/les-hommes-et-la-contraception-comment-faire-evoluer-nos-pratiques-et-nos-idees/#respond Sun, 12 May 2024 09:13:24 +0000 https://thoreme.com/?p=8229 En 2017, dans le monde, sur 208 millions de grossesses, 41% sont non désirées, d’où 41 millions d’avortements, 11 millions de fausses couches et 70 000 femmes en décèdent…. Soit un décès toutes les 7min30s… En France, la contraception des couples repose actuellement uniquement sur les femmes dans 2/3 des cas (Le Guen et al 2017). Certaines femmes supportent mal […]

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En 2017, dans le monde, sur 208 millions de grossesses, 41% sont non désirées, d’où 41 millions d’avortements, 11 millions de fausses couches et 70 000 femmes en décèdent…. Soit un décès toutes les 7min30s… En France, la contraception des couples repose actuellement uniquement sur les femmes dans 2/3 des cas (Le Guen et al 2017). Certaines femmes supportent mal leurs moyens de contraception, d’autres évoquent la charge mentale liée au non-choix de la contraception pour les femmes. Il est temps que ça change… 

État des lieux de la contraception masculine en France en 2020 

En 2020, il n’est toujours pas possible aux garçons de se saisir officiellement de la méthode contraception thermique dite masculine par remontée testiculaire pourtant naturelle, sûre, efficace et réversible. Pourtant, au niveau international comme en France, les hommes seraient majoritairement prêts à utiliser une méthode de contraception dite masculine (Heinemann et al. 2005). 

Ces méthodes existent, elles sont fiables, mais leur diffusion est limitée, principalement pour deux raisons :

  • Défaut de connaissance de la population générale,
  • Manque de formation de la population médicale impliquée dans la prescription contraceptive (Amouroux et al. 2018).

Actuellement, les hommes ont le choix entre quatre méthodes contraceptives : 

  • Le préservatif masculin,
  • Le retrait ou coït interrompu,
  • La vasectomie,
  • La méthode hormonale

Pourtant, depuis les années 90, une méthode thermique existe.

Elle est basée sur la connaissance séculaire de la thermo-dépendance de la spermatogenèse. Il est cliniquement démontré que la méthode de contraception thermique répond aux critères des méthodes contraceptives officielles : efficacité, réversibilité, absence d’effet secondaire et acceptabilité. Les critères environnementaux, sociaux et économiques sont aussi importants dans le choix des modalités contraceptives. 

Faire connaître la contraception masculine thermique : des associations et des collectifs s’activent depuis plus de 20 ans

L’Association pour la Recherche et le Développement de la Contraception Masculine (ARDECOM) et le collectif THOMAS BOULOU militent, entre autres, pour rendre cette méthode accessible. Ils agissent au travers de la création de groupes locaux d’accompagnement et la confection de sous-vêtements de remontée testiculaire. Ils sont conçus sur le même principe que le slip chauffant ou Remonte Couilles Toulousain (RCT) uniquement délivré au CHU de Toulouse par l’Andrologue R. Mieusset. 

Depuis une vingtaine d’années des garçons sont suivis médicalement dans le cadre de la contraception masculine thermique au CHU de Toulouse ou par leur médecin généraliste. 

La contraception masculine thermique est l’une des alternatives accessible, pour que les garçons puissent assumer leur part de responsabilité contraceptive dans le partage et la mutualisation. Cette approche permet d’aborder enfin ces questions relatives à la sexualité, à la paternité et à la fertilité. 

Thoreme promeut la contraception testiculaire

THOREME crée un nouvel outil de remontée testiculaire, autre qu’un sous-vêtement, et qui allie grande technicité, durabilité et design minimaliste. L’anneau thermique est en silicone doux et validé pour le contact cutané prolongé. Discret et facile à utiliser, il est idéal pour rapprocher les testicules du corps, ce qui augmente leur température, et permet de mettre en pratique le protocole médical de la contraception thermique dite masculine (CMT).

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L’avenir de la contraception testiculaire: dépasser ensemble les tabous et les secrets du corps masculin https://thoreme.com/lavenir-de-la-contraception-testiculaire-depasser-ensemble-les-tabous-et-les-secrets-du-corps-masculin/ https://thoreme.com/lavenir-de-la-contraception-testiculaire-depasser-ensemble-les-tabous-et-les-secrets-du-corps-masculin/#respond Wed, 08 May 2024 18:12:56 +0000 https://thoreme.com/?p=8125 Le tabou défini les pratiques sociales, les conduites ou les actions interdites, censurées ou invisibilisées par une société humaine, en raison de questions culturelles, sociales ou religieuses. Le tabou touche les interdits majeurs, tout ce qui semble anti-naturel, qui met en jeu la survie de l’espèce, la civilisation ou le pouvoir en place. En 2020, […]

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Le tabou défini les pratiques sociales, les conduites ou les actions interdites, censurées ou invisibilisées par une société humaine, en raison de questions culturelles, sociales ou religieuses. Le tabou touche les interdits majeurs, tout ce qui semble anti-naturel, qui met en jeu la survie de l’espèce, la civilisation ou le pouvoir en place. En 2020, doit-on encore considérer la contraception masculine comme taboue, et réduire le champs d’action des hommes contraceptés, reclus au secret et au privé ?   Dans cet article, nous aborderons les freins à une contraception plus partagée, les tabous sur les corps féminins et masculins, les résistances au changement, à la marge et à l’innovation. Et nous interrogerons le futur de la contraception masculine.

Les limites de la contraception féminine : l’obligation contraceptive

  La contraception féminine est légalisée depuis 50 ans. Juste le temps qu’il faut pour pouvoir commencer à analyser ses implications sociales, sanitaires et psychologiques dans la vie des femmes et de leurs couples.   S’il est impossible de remettre en question l’apport majeur de la contraception féminine dans l’accès à l’indépendance financière et le choix de disposer librement de son corps, il semble que l’on soit passé à côté d’un aspect fondamental de la contraception : elle pourrait se réfléchir et se pratiquer à deux.   Passée la période de liberté sexuelle et de jouissance sans entraves, le préservatif s’est imposé pour lutter contre les IST et les seules femmes à pouvoir bénéficier du confort contraceptif sont des femmes en couple et fidèles.   Sans homme, pas de contraception. Pourtant, au fil des années, les femmes portent seules la charge contraceptive et la vivent comme une obligation, une évidence. Certaines en souffrent, d’autres préfèreraient se reposer sur leurs compagnons, dans les transitions comme la période post-partum, par exemple, ou en fin de fertilité, dans les années qui précèdent la ménopause.

La contraception de couple : une plus grande liberté de choix contraceptif

  La contraception du couple est devenue un enjeu de société, où la liberté de choix s’oppose à l’obligation contraceptive, pour les femmes comme pour les hommes.   La contraception masculine, prise en charge par les hommes, propose une alternative pour le couple, en complément ou en relais des méthodes habituelles. Elle offre également la possibilité aux hommes de choisir eux-même la période de leur fertilité.

Le corps des hommes dans la sexualité et le médecine

  Alors que le corps des femmes est le centre de la fonction reproductive, il a été traité par la médecine dans son aspect fonctionnel depuis des siècles. Ce n’est que récemment que la fonction plaisir a été découverte et explorée.   Le corps des hommes a donc complètement été évacué du champ contraceptif. Ce n’est qu’avec le constat du déclin de la fertilité masculine que des études ont émergées pour tenter de comprendre ce phénomène.   Pourtant, un corps masculin est toujours fertile, de l’adolescence à la mort, les hommes ne connaissent pas d’arrêt franc et définitif (hors troubles reproductifs) de leur spermatogenèse. Les méthodes disponibles sont mécaniques (préservatif, coït interrompu ou abstinence) mais ne prennent pas en compte la physiologie de la production de semence et la fonction reproductive dans son ensemble.   Dans le cadre de la prévention des IST ou dans le fonctionnement normal de leurs appareils reproductifs, les hommes n’ont pas d’interlocuteurs privilégiés de routine, comme les femmes avec leur gynécologue, qu’elles sont tenues de visiter une fois par an au minimum. Médecin généraliste, dermatologue, urologue : le parcours de soin pour l’accès à la santé sexuelle masculine n’est pas clairement définie.

La contraception masculine: le chaînon manquant dans la problématique de l’équité homme-femme

Dans les enjeux de société des rapports homme-femme de ces dernières années, la place des hommes est sans cesse questionnée. La contraception masculine apporte un élément de réponse, partiel, mais pourrait bien changer les rôles en les équilibrant.

Reste alors à créer un langage, un vocabulaire, des mots pour ce qui n’existe pas encore : homme contracepté, contraception testiculaire, slow contraception, etc. Mettre des mots sur la contraception masculine quand la société fait silence, c’est visibiliser le deuxième acteur majeur de la contraception et sortir le corps masculin du silence et de l’inaction.

Méthode : La recherche-action au service de la contraception masculine

  Action, expérimentation et interventions : tels sont les outils à l’oeuvre dans les recherches dans le domaine de la contraception thermique masculine ces 40 dernières années.   Un des meilleurs moyens de contourner les tabous est de changer les habitudes et de créer une culture de la contraception masculine, par la preuve sociale.    

Penser et dépasser les freins sociaux-culturels

  La contraception a toujours été une affaire de femmes. Mais le monde a évolué, et malgré de fortes résistances au changement, des techniques contraceptives utilisables par les hommes commencent à émerger.   Comme l’a rappelé le Pr Thierry Troussier, médecin de santé publique sexologue, lors du Congrès ANCIC 2019 :

  • 90 % des hommes pensent que la contraception est autant l’affaire des hommes que des femmes ;
  • 61 % sont prêts à tenter à tenter une pilule contraceptive masculine ;
  • Pour la contraception masculine thermique (CMT), après information auprès des usagers et formations des professionnels, 29 % sont prêts à l’essayer et 40 % à la prescrire.

Il est donc essentiel de comprendre les résistances, les obstacles et les freins, pour adapter une réponse satisfaisante et trouver les outils qui permettront aux hommes qui le souhaitent d’avoir accès à une contraception masculine convenable.

Où en est la recherche en contraception thermique masculine ?

  La contraception testiculaire fait l’objet de recherche-action depuis plus de 40 ans. Issue de groupes d’hommes et d’utilisateurs convaincus, elle a été l’objet de plusieurs études cliniques, dont la validité des résultats est limitée par un faible nombre de participants.   Les études déjà menées et les essais cliniques à petite échelle ont néanmoins donné des résultats encourageants. Cette méthode est prometteuse :  

  • fiable à 99 % ;
  • très peu d’effets secondaires ;
  • des contre-indications limitées ;
  • des outils de plus en plus simples d’utilisation ;
  • un protocole thermique bien défini.

De quoi a donc besoin la contraception masculine thermique aujourd’hui ?

  • pratiquer des études cliniques à une plus grande échelle ;
  • bénéficier d’un avis favorable de la commission bioéthique quand à une mise sur le marché officielle ;
  • permettre une intégration des méthodes masculines dans les pratiques médicales des professionnels de la sexualité.

Les réalités du terrain et les artisans du changement

  À l’origine de la découverte de la contraception masculine thermique, il y a des hommes, avec de réels besoins pratiques, pour eux, pour soulager leurs compagnes et pour leurs couples. Chaque jour, un homme découvre les pratiques contraceptives masculines, il y a de plus en plus d’hommes contraceptés. Quels sont leurs interlocuteurs ? Les plannings familiaux, les médecins traitants, certains CHU se forment doucement. Mais parfois, certains hommes se retrouvent isolés : comment les soutenir dans leur démarche ? Il reste à faire de la CMT une méthode accessible aux utilisateurs accompagnés par des professionnels de santé.

Innovation et résultats : Un nouveau départ pour la contraception masculine thermique

  Les résultats des premières recherches et des actions entreprises par des groupes de citoyens et des individus ne sont en réalité qu’un point de départ. Si la contraception masculine thermique est une méthode fonctionnelle plébiscitée par ses utilisateurs,  il reste encore à obtenir le soutien et la validation des autorités médicales compétentes.   La contraception masculine thermique est une proposition concrète de contraception masculine temporaire. Non-chirurgicale, elle complète la vasectomie, qui reste peu accessible aux hommes jeunes qui n’ont jamais eu d’enfants et qui est donc proposée comme une solution contraceptive permanente.

Une méthode contraceptive qui échappe aux scandales sanitaires

  La contraception masculine thermique, parce qu’elle repose sur le rythme naturel de la spermatogenèse, offre une possibilité de contraception non-chimique, sans hormones ou ingestion de produits dont il faudra des décennies pour tester les effets secondaires.   2019 a été une année importante dans les innovations en matière de contraception masculine, le RISUG indien ou la pilule masculine américaine sont toujours en cours d’expérimentation, avant de pouvoir être mis sur le marché. En France, nous avons une contraception masculine réversible et fonctionnelle, utilisable très prochainement, avec très peu d’effets secondaires, qui permet d’augmenter le choix contraceptif et de l’adapter à chaque cas particulier.

Une contraception de couple éthique en accord avec la stratégie nationale de santé sexuelle

  Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sécuritaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santé sexuelle, les Droits Humains et Droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés ». La contraception thermique masculine est une réponse tangible aux besoins des utilisateurs, des hommes, des femmes et des couples, dans le respect d’une sexualité équitable et la garantie du choix contraceptif. Elle offre une plus grande liberté d’action :

  • évoquer le fonctionnement du corps masculin dans sa fonction reproductive est une occasion rêvée pour les jeunes de comprendre le fonctionnement de leur corps, pour en prendre soin dans le cadre d’une contraception comme pour améliorer sa santé reproductive (spermatogenèse, hygiène de vie, bonnes pratiques corporelles) ;
  • parler de contraception de couple permet une autre entrée vers les infections sexuellement transmissibles (IST) ;
  • offrir aux femmes une alternative en matière de contraception et leur proposer un vrai choix contraceptif, pas seulement centré sur leur propre corps ;
  • promouvoir la recherche, les connaissances et l’innovation en santé sexuelle.

Conclusion : De quoi avons nous besoin ?

  La question de la contraception testiculaire met en mouvement toutes les questions d’éthique, de pratique clinique, de recherche et de transmission de savoir.   L’implication des universitaires, des praticiens, des médecins, des non-médecins, des enseignants, des enseignés, des hommes et des femmes est essentielle, dans un esprit et une action commune, pour faire avancer cette question fondamentale de l’évolution de notre société vers davantage d’équité entre les hommes et les femmes.

Développer une stratégie d’accès pour la contraception de couple en général et masculine en particulier

  La contraception masculine a besoin d’espaces de formation dans les structures de soin, auprès des professionnels et des accompagnants en lien avec le public :  

  • mettre en place des données en lignes pour donner accès aux ressources, diffuser les protocoles, mettre en avant les bonnes pratiques ;
  • créer des publications pour rassurer, partager et échanger ;
  • créer et organiser des formations, des lieux d’échange et de partage d’expériences.

Proposer un outil concret pour la contraception thermique masculine

  Pour atteindre le grand public, la contraception masculine thermique a besoin de créer un outil validé par des professionnels de la santé sexuelle (expérimentation, soutien des médecins de généralistes et de certains andrologues) : des outils efficaces, ergonomiques et confortables. Mais également, développer et simplifier l’accès au protocole de la contraception testiculaire thermique.

Intégration de la contraception testiculaire dans les pratiques professionnelles

  Il est essentiel, pour l’avenir de cette méthode contraceptive, d’accompagner les changements sociétaux et les faciliter pour que la contraception testiculaire s’intègre aux pratiques professionnelles des acteurs de la santé sexuelle. Pour qu’une contraception partagée puisse voir le jour, le soutien des praticiens de santé sexuelle est primordial.

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Sound of silence https://thoreme.com/sound-of-silence/ https://thoreme.com/sound-of-silence/#respond Tue, 17 Oct 2023 10:11:49 +0000 https://thoreme.com/?p=5809 A quand l’avènement d’une mutualisation des pratiques naturelles contraceptives ? Est-il possible aux hommes d’avoir plus de maîtrise sur les conséquences de leur fertilité dans les relations sexuelles ? Quels moyens à disposition ont-ils pour s’arracher à ce destin de silence qui est celui de l’homme avec sa sexualité, sa paternité et sa fertilité ? Au-delà de la […]

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A quand l’avènement d’une mutualisation des pratiques naturelles contraceptives ?

Est-il possible aux hommes d’avoir plus de maîtrise sur les conséquences de leur fertilité dans les relations sexuelles ? Quels moyens à disposition ont-ils pour s’arracher à ce destin de silence qui est celui de l’homme avec sa sexualité, sa paternité et sa fertilité ? Au-delà de la norme contraceptive actuelle, ne serait-il pas enfin envisageable de repenser la préférence contraceptive en une mutualisation contraceptive ?

 

Jusqu’au XIXème siècle, la contraception est sous le contrôle masculin. Certes, il existait quelques méthodes de contraception éminines, par l’usage d’herbes médicinales et de spermicides, mais les contraceptions masculines, notamment le coït interrompu et le préservatif, étaient les plus utilisées, depuis l’Antiquité et jusqu’à l’arrivée des contraceptions féminines médicalisées (Desjeux, 2009).

Alors que depuis les années 1950, les scientifiques ont mis au point treize nouvelles méthodes de contraception à destination des femmes, les méthodes de contraceptions destinées aux hommes n’ont presque pas changé depuis quatre-cents ans (Davidson et al., 1985 ; cité par Oudshoorn, 2003).

Les méthodes traditionnelles sont masculines, alors que les méthodes modernes sont féminines. Les hommes se trouvent alors dessaisis d’une responsabilité qui leur incombait en grande partie auparavant.

La demande de contraceptifs masculins est bien réelle, mais elle est passée sous silence face aux représentations telles que :

 – Les hommes ne sont pas intéressés.

 – Ils ne sont pas compétents pour assumer la responsabilité contraceptive.

 – Trop peu d’hommes concernés (ceux en couples hétérosexuels stables) au regard de la population mondiale.

 – La peur des effets secondaires, d’une atteinte de la virilité et du plaisir.

La perception de la contraception comme une affaire féminine fait peser sur la femme tous les risques en termes de santé et de charge mentale de la contraception. Enfin, elle contribue à maintenir la femme au niveau symbolique du côté de la nature.

La pratique de la remontée testiculaire à visée contraceptive a passé avec succès toutes les études cliniques. Elle répond à l’ensemble des critères : acceptable, efficace, réversible, pas d’effet secondaire, bas coût. Deux principes sont à souligner :

 – Self-efficacy, défini comme l’acquisition d’un degré élevé de connaissance de leurs propres capacités, ici, en matière d’infertilité temporaire voulue.

 – Self-belief, défini comme l’auto croyance ou la confiance en soi et en sa capacité à prendre une responsabilité, ici, celle de la contraception seule ou de manière mutualisée.

Accompagner les utilisateurs avec des outils simples et pertinents, les mènera vers une utilisation correcte du protocole de la Contraception Masculine Thermique (CMT) par la remontée testiculaire et se fera avec confiance de par leur partenaire. Il est important de faire comprendre à l’homme désirant se remonter les testicules pour se contracepter qu’il doit se faire confiance, et être sûr de la véracité de cette technique. Ancrer les capacités à faire et à assumer tout ou partie de la contraception à l’échelle du couple par l’homme favorise la qualité de la relation vécue.

La remontée testiculaire comme catalyseur à repenser et exprimer le triptyque version masculin :

 – Sexualité : De la restriction au full plaisir. Pour une fois serait-il possible de sortir du déni de la sexualité féminine ? Sexualité, plaisir, critères tant en retrait lorsqu’il s’agit de contraception féminine et tant mis en avant lorsqu’il est question de contraception masculine ! L’anneau thermique est bien le seul dispositif procurant plaisir et permettant d’appliquer un protocole visant à se contracepter avec un indice d’efficacité théorique et pratique aussi bon que celui du Dispositif Intra-Utérin ! L’homme n’est plus objectivé simplement comme une barrière aux IST avec la capote !

 – Paternité : D’un mode individuel à un mode relationnel. Comment sensibiliser à la responsabilité de procréer les hommes si ce n’est en leur donnant les moyens techniques, intellectuels et collaboratifs de maîtriser eux-mêmes leur fertilité ? L’investissement de l’homme dans la contraception passe par la mise en scène de son propre corps, par la remontée testiculaire, au regard de lui-même et de sa partenaire. Que la contraception soit double ou pas, la procréation pour l’homme devient un choix, et moins un devoir ou une obligation.

 – Fertilité : De la puissance vers la maîtrise. La contraception masculine ne serait-elle pas aussi un vecteur au service de la dissociation nécessaire entre procréation et sexualité ? La dimension masculine de la fertilité n’a pas été déconnectée de la sexualité. Une contraception active par la CMT permet une dissociation entre sexualité et procréation, entre enfant désiré et enfant décidé. La femme pourrait à nouveau être considérée dans sa dimension féminine et maternelle. En réinterprétant les normes de plaisir et de sexualité l’homme se libère d’un rôle masculin traditionnel, et permet au couple, ou à lui-même, de reconsidérer la fécondité dans leurs deux dimensions constitutives : féminine et masculine.

Selon les oppositions traditionnellement faites entre l’homme et la femme : l’homme serait du côté de la culture et de la rationalité et inversement la femme serait du côté de la nature et de l’émotion. Quand sera-t-il enfin envisageable un modèle de risque partagé dans lequel à la fois les risques et les bénéfices pour les hommes et les femmes sont pris en compte ? Semble-t-il si inconcevable de partager la responsabilité de la contraception quand il faut encore être deux pour procréer ? La participation contraceptive active des hommes n’est plus une chimère inaccessible. Libre à vous de vous en saisir ! La trame de fond va vers l’association et l’adhésion des deux partenaires à un projet mutuel de maitrise de la fertilité en fonction des aspirations du moment mais aussi des besoins et des limites de chacun. Proposez-vous un retour naturel vers votre propre corps, et ses ressources engrammées dans la mémoire du vivant.

A quand la fin de l’omerta autour de l’homme dans son intimité ?

A quand l’avènement d’une mutualisation des pratiques naturelles contraceptives ?

Brisons la loi du silence !

Labrit Maxime – 17-11-2018

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Slow contraception : vivre la contraception autrement ! https://thoreme.com/slow-contraception-vivre-la-contraception-autrement/ https://thoreme.com/slow-contraception-vivre-la-contraception-autrement/#respond Tue, 17 Oct 2023 10:09:07 +0000 https://thoreme.com/?p=5802 Une contraception douce, naturelle et autonome La slow contraception est un système de valeurs. C’est une quête humaine pour un partage de la charge mentale contraceptive, pour une alternance du porteur de contraception au sein des couples hétérosexuels, une meilleure compréhension du fonctionnement de noscorps, de leurs rythmes, de leurs besoins.   L’avenir de la […]

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Une contraception douce, naturelle et autonome

La slow contraception est un système de valeurs. C’est une quête humaine pour un partage de la charge mentale contraceptive, pour une alternance du porteur de contraception au sein des couples hétérosexuels, une meilleure compréhension du fonctionnement de nos
corps, de leurs rythmes, de leurs besoins.

 

L’avenir de la contraception naturelle, nous le contruirons tous ensembles, en additionnant des pratiques individuelles qui finissent toujours pas compter.

Le nouveau millénaire avait déjà commencé depuis longtemps, les générations s’étaient succèdées et les hommes n’étaient toujours pas contraceptés. Que se passait-il sur cette planète bleue ? Quel était la stratégie globale de cette espèce étrange que l’on appelle les humains ? Voulait-elle se reproduire à l’infini et conquérir l’univers ? L’espèce semblait courrir à sa perte, inexorablement, quand soudain une rumeur surgit de nulle part : la slow contraception peut changer notre avenir.

Dans cet article, nous allons définir une terminologie innovante, celle de la contraception masculine. Lorsque les mots n’existent pas pour parler de nos vies, il faut les inventer. Qu’est-ce que la slow contraception ? Qu’est-ce qu’elle peut nous apporter ? Comment la mettre en oeuvre ?

Qui a déjà prononcé des mots comme contraception testiculaire, homme contracepté ou slow contraception ? Comme dirait Nicolas Boileau, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément, et ce n’est pas Maxime Labrit qui me contredira, cet article est dédié à sa créativité et à sa force de conviction.

L’avenir nous dira quels mots seront retenus par notre société pour parler de la contraception masculine et d’une égalité accomplie et complémentaire entre les hommes et les femmes. En attendant que la société médiatique s’empare de la thématique, libre à nous de rédiger des articles de blog sur des mots-clés presques vierges… Les définitions appartiennent à ceux qui s’en emparent !

Doucement mais sûrement : les hommes prennent leur contraception en main

Les hommes viennent de Mars et aujourd’hui, ils rêvent d’y retourner. Ils développent des technologies de pointe, fabriquent des hommes augmentés, conçoivent l’intelligence artificielle… Et pourtant, la recherche autour de la contraception masculine patauge péniblement.

Aujourd’hui, des méthodes contraceptives masculines existent. Elles sont utilisées par une extrême minorité d’hommes. Pourquoi ?

Trop peu d’informations sur la contraception masculine et beaucoup de désinformation. Pas assez de professionnels de la santé sexuelle et d’enseignants sont formés : qui peut rendre disponible ces techniques à la population, aux jeunes, aux futurs hommes féconds ?

Lire cet article est un premier pas, parcourir le blog en est un autre. Les pas s’enchaineront simplement : en parler autour de soi, essayer une méthode contraceptive pour homme, en parler à son fils, apprendre à votre compagne que vous êtes contracepté.

Les révolutions ne se font pas en un jour. Elles se préparent lentement. Les changements n’existent pas sans mouvement, comme une cascade de dominos, qu’il aura d’abord fallut les aligner pendants des heures.

La contraception est un droit essentiel, obtenu par la lutte de femmes convaincues il y plus d’un demi-siècle. Depuis, il est difficile de s’imaginer revenir en arrière. Pourtant, en étant complètement détenue par la médecine officielle, la contraception des femmes à perdu de sa puissance subversive. Les femmes qui ont lutté pour la contraception étaient organisées en réseaux, pratiquaient des avortements illégaux de manière sécurisée et autonome. Elles ont été condamnées pour exercice illégal de la médecine, dépossédées de leurs savoirs, de leurs pratiques et de leurs outils. Avec la légalisation de l’avortement, la médecine est devenue la seule garante de la gestion des naissances et des interventions sur les corps des femmes.

Seuls les Plannings Familiaux ont conservé leurs pratiques sociales et éducatives, pour informer, éduquer et prévenir.

La slow contraception, c’est une réappropriation des méthodes contraceptives, une réfléxion sur les choix contraceptifs, une recherche d’autonomie dans nos pratiques sexuelles.

Marie Leloup – 25-12-2019

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Personal is political https://thoreme.com/personal-is-political/ https://thoreme.com/personal-is-political/#respond Tue, 17 Oct 2023 09:55:33 +0000 https://thoreme.com/?p=5792  Sois un gentil garçon… et pourquoi pas plutôt : « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » ? A quand une prise de conscience individuelle puis collective, comme dans les années 60, pour que les hommes puissent se réapproprier leur corps ? Dans les années 60, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, puis en France, […]

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 Sois un gentil garçon… et pourquoi pas plutôt : « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » ?

A quand une prise de conscience individuelle puis collective, comme dans les années 60, pour que les hommes puissent se réapproprier leur corps ?

Dans les années 60, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, puis en France, se créent les plannings familiaux. C’est Margaret Sanger, militante infirmière aux positions politiques extrémistes, qui initie ce mouvement. A l’époque, la contraception et l’avortement sont interdits. Les femmes subissent des injonctions du type : « Sois une gentille fille ».

 

Depuis plus d’un siècle, les politiques natalistes pressent les femmes à être reléguées au rang de simples matrices pour augmenter la démographie.

Pourtant, dès le début du siècle, des femmes se sont réunies pour faire valoir leurs droits, à commencer par celui du vote. C’est au Royaume-Uni, que les suffragettes ont milité pour enfin obtenir le droit de vote en 1918, aux Etats-Unis en 1920 et en France en 1944.

C’est en partie sur cette base que naquit le féminisme et les plannings familiaux qui révolutionnèrent la vision de la femme dans son ensemble. En France le mouvement se développa peu de temps après sa création aux Etats-Unis en 1956. Les objectifs étaient une information sur la sexualité, l’abrogation de la loi de 1920 (répressive envers la contraception et l’avortement), et l’importation de produits anticonceptionnels.

L’énergie de l’époque peut se résumer dans ces portraits de femmes posant comme elles le désiraient et parfois nues de Cynthia Macadams en 1977. Une prise de conscience, les amena à « quitter la maison en même temps », pour se réapproprier leurs droits. Des slogans comme « Mon corps, mon choix », prenaient corps de manière collective. Après les suffragettes, le mouvement du féminisme se développa un peu partout. Il changea l’apparence des femmes, leur donnant une ferveur politique, une liberté sexuelle plus profonde plus juste, avec le sentiment d’être libres de ce qu’elles étaient. Un
véritable tabou étaient en train de s’effondrer.

L’arrivée des produits anticonceptionnels hormonaux sur le marché finit d’asseoir cette montée en puissance de la femme. Grâce à ce moyen, reprendre le contrôle sur le corps et donc sur la vie, devint réalisable. « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » pouvait on entendre à l’époque. Après le droit de vote, les droits à la contraception puis à l’avortement furent actés par les institutions suite à de nombreuses luttes et un militantisme au quotidien face aux discriminations de la revendication de leurs droits.

Les femmes surent créer leurs propres institutions, avec le planning familial par exemple, pour pérenniser les acquis de l’époque. Elles avaient conscience que la transmission de la culture est l’un des buts d’une institution.

« Fallait-il croire en ce que la société dit ou en son propre ressenti ? » C’est par ce genre de réflexions que le féminisme s’empara de l’imaginaire collectif mondial et se pérennisa jusqu’à nos jours. La femme dite nature mua en femme culture par sa réflexion et l’institutionnalisation du mouvement.

Dans ce contexte, les hommes aussi allaient se saisir des tabous liés au corps et à l’objectivation de leur individualité au service d’une pensé collective patriarcale. 

En 1979, ARDECOM, Association pour la Recherche et le DEveloppement de la COntraception Masculine, se créa grâce à une parution dans Libération. Des hommes se regroupèrent partout en France. Si les femmes sont les principales concernées par la contraception, en sont-elles les seules actrices ? Le corps de l’homme n’est-il pas lui aussi tabou à l’époque ?

Dans le monde entier, les femmes luttent encore pour l’égalité dans des domaines fondamentaux tels que l’accès à l’éducation, l’égalité de rémunération et le droit de vote. Mais comment engager tout le monde, hommes et femmes, comme alliés du changement? Faites connaissance avec Elizabeth Nyamayaro, responsable de l’initiative HeForShe d’ONU Femmes, qui a généré plus de 2,4 milliards de conversations sur les réseaux sociaux sur un monde plus égalitaire. Elle nous invite
tous à nous rejoindre en tant qu’alliés de notre humanité commune durant une conférence de tedx.

Des réflexions émergent sur ce qui peut être changé au niveau de la virilité obligatoire. La volonté de s’envisager en tant qu’homme, au-delà du modèle patriarcal et phallocratique prend corps. Le mouvement, par des moyens d’actions concrets, tente d’être en contre position de la pensée dominante. Ces hommes veulent s’assumer pleinement en maîtrisant leur fertilité, tout comme les femmes. Au-delà des enjeux sanitaires abordés par un meilleur partage des responsabilités, risques et contraintes de la pratique contraceptive, une réflexion plus large se déploie. La sensibilisation des hommes face à leur
responsabilité parentale et sexuelle amène la réflexion sur le terrain des enjeux moraux et sociétaux.

La contraception masculine est encore une chimère. Son effectivité sociétale peine à émerger malgré ces mouvements et réflexions sur la femme, l’homme et l’équité. Pourtant en France, la liberté de disposer de son corps et de choisir librement sa contraception est un droit. Que ce soit sur les dimensions positives ou négatives, la capacité à procréer renvoie chacun à un droit de libre exercice mais également à un devoir d’exercice responsable.

A quand une prise de conscience individuelle puis collective, comme dans les années 60, pour que les hommes puissent se réapproprier leur corps ?

Sois un gentil garçon… et pourquoi pas plutôt : « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » ?

Labrit Maxime – 10-10-2018

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