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 Sois un gentil garçon… et pourquoi pas plutôt : « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » ?

A quand une prise de conscience individuelle puis collective, comme dans les années 60, pour que les hommes puissent se réapproprier leur corps ?

Dans les années 60, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, puis en France, se créent les plannings familiaux. C’est Margaret Sanger, militante infirmière aux positions politiques extrémistes, qui initie ce mouvement. A l’époque, la contraception et l’avortement sont interdits. Les femmes subissent des injonctions du type : « Sois une gentille fille ».

 

Depuis plus d’un siècle, les politiques natalistes pressent les femmes à être reléguées au rang de simples matrices pour augmenter la démographie.

Pourtant, dès le début du siècle, des femmes se sont réunies pour faire valoir leurs droits, à commencer par celui du vote. C’est au Royaume-Uni, que les suffragettes ont milité pour enfin obtenir le droit de vote en 1918, aux Etats-Unis en 1920 et en France en 1944.

C’est en partie sur cette base que naquit le féminisme et les plannings familiaux qui révolutionnèrent la vision de la femme dans son ensemble. En France le mouvement se développa peu de temps après sa création aux Etats-Unis en 1956. Les objectifs étaient une information sur la sexualité, l’abrogation de la loi de 1920 (répressive envers la contraception et l’avortement), et l’importation de produits anticonceptionnels.

L’énergie de l’époque peut se résumer dans ces portraits de femmes posant comme elles le désiraient et parfois nues de Cynthia Macadams en 1977. Une prise de conscience, les amena à « quitter la maison en même temps », pour se réapproprier leurs droits. Des slogans comme « Mon corps, mon choix », prenaient corps de manière collective. Après les suffragettes, le mouvement du féminisme se développa un peu partout. Il changea l’apparence des femmes, leur donnant une ferveur politique, une liberté sexuelle plus profonde plus juste, avec le sentiment d’être libres de ce qu’elles étaient. Un
véritable tabou étaient en train de s’effondrer.

L’arrivée des produits anticonceptionnels hormonaux sur le marché finit d’asseoir cette montée en puissance de la femme. Grâce à ce moyen, reprendre le contrôle sur le corps et donc sur la vie, devint réalisable. « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » pouvait on entendre à l’époque. Après le droit de vote, les droits à la contraception puis à l’avortement furent actés par les institutions suite à de nombreuses luttes et un militantisme au quotidien face aux discriminations de la revendication de leurs droits.

Les femmes surent créer leurs propres institutions, avec le planning familial par exemple, pour pérenniser les acquis de l’époque. Elles avaient conscience que la transmission de la culture est l’un des buts d’une institution.

« Fallait-il croire en ce que la société dit ou en son propre ressenti ? » C’est par ce genre de réflexions que le féminisme s’empara de l’imaginaire collectif mondial et se pérennisa jusqu’à nos jours. La femme dite nature mua en femme culture par sa réflexion et l’institutionnalisation du mouvement.

Dans ce contexte, les hommes aussi allaient se saisir des tabous liés au corps et à l’objectivation de leur individualité au service d’une pensé collective patriarcale. 

En 1979, ARDECOM, Association pour la Recherche et le DEveloppement de la COntraception Masculine, se créa grâce à une parution dans Libération. Des hommes se regroupèrent partout en France. Si les femmes sont les principales concernées par la contraception, en sont-elles les seules actrices ? Le corps de l’homme n’est-il pas lui aussi tabou à l’époque ?

Dans le monde entier, les femmes luttent encore pour l’égalité dans des domaines fondamentaux tels que l’accès à l’éducation, l’égalité de rémunération et le droit de vote. Mais comment engager tout le monde, hommes et femmes, comme alliés du changement? Faites connaissance avec Elizabeth Nyamayaro, responsable de l’initiative HeForShe d’ONU Femmes, qui a généré plus de 2,4 milliards de conversations sur les réseaux sociaux sur un monde plus égalitaire. Elle nous invite
tous à nous rejoindre en tant qu’alliés de notre humanité commune durant une conférence de tedx.

Des réflexions émergent sur ce qui peut être changé au niveau de la virilité obligatoire. La volonté de s’envisager en tant qu’homme, au-delà du modèle patriarcal et phallocratique prend corps. Le mouvement, par des moyens d’actions concrets, tente d’être en contre position de la pensée dominante. Ces hommes veulent s’assumer pleinement en maîtrisant leur fertilité, tout comme les femmes. Au-delà des enjeux sanitaires abordés par un meilleur partage des responsabilités, risques et contraintes de la pratique contraceptive, une réflexion plus large se déploie. La sensibilisation des hommes face à leur
responsabilité parentale et sexuelle amène la réflexion sur le terrain des enjeux moraux et sociétaux.

La contraception masculine est encore une chimère. Son effectivité sociétale peine à émerger malgré ces mouvements et réflexions sur la femme, l’homme et l’équité. Pourtant en France, la liberté de disposer de son corps et de choisir librement sa contraception est un droit. Que ce soit sur les dimensions positives ou négatives, la capacité à procréer renvoie chacun à un droit de libre exercice mais également à un devoir d’exercice responsable.

A quand une prise de conscience individuelle puis collective, comme dans les années 60, pour que les hommes puissent se réapproprier leur corps ?

Sois un gentil garçon… et pourquoi pas plutôt : « Nos corps, nos vies, nos droits pour choisir » ?

Labrit Maxime – 10-10-2018

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Genre, pourquoi se les remonter ?

Face aux problématiques liées aux identités socio-sexuelles, la remontée testiculaire grâce aux outils tels que Andro-switch, le slip,etc, peut faciliter une approche émancipatrice des relations familiales en ce qui concerne les choix de la contraception et sa position face au patriarcat et au viriarcat.

 

Genre(s) & Identité(s) sexuel(le(s))

Le genre est un concept repris en biologie, sociologie, mais aussi en mathématiques, physique linguistique et les arts. Les “hommes” et les “femmes” sont deux catégories de sexes, tandis que les concepts “masculins” et “féminins” correspondent à des catégories de “genre”. Les aspects de sexe ou caractéristiques sexuelles ne changent pas beaucoup d’une société humaine à une autre, tandis que les aspects ou caractéristiques de “genre” varient beaucoup.

L’identité sexuelle se réfère à l’identification, ou la non-identification, à une orientation sexuelle spécifique.

Le transgenre est un type d’identité de genre qui concerne les personnes dont l’identité sexuelle psychique ne correspond pas au sexe biologique. Le cisgenre est un type d’identité de genre où le genre ressenti d’une personne correspond à son sexe biologique, assigné à sa naissance…

Transqueers, cross-dressers, drag kings, butches, …toutes personnes qui refusent l’imposition sociale de la binarité de genres, Yels (= ni ils ni elles, = une personne) qui revendiquent le continuum des genres….

Comment s’y retrouver soi ? Dois-je appartenir à une catégorie, une identité ?

Simple, qui que vous soyez, aborder ces questions avec une approche transversale et un regard QUEER.

Queer ou alter- (ou allo-) sexualité sont des termes réappropriés par les communautés LGBTI de manière à en faire un symbole d’autodétermination et de libération. Ils font référence à toute idée, pratique, personne ou identité allant à l’encontre des normes structurant le modèle social hétéronormatif. Ils englobent tous les genres et les orientations sexuelles qui permettent de reconnaître une différence, sans avoir à la définir de manière rigide en lui apportant de la fluidité.

Bien au-delà de l’approche binaire, rappelez-vous qu’avant tout vous êtes un être humain.

Genre(s) & Contraception(s)

S’interroger sur la contraception aujourd’hui renvoie entre autres à questionner les représentations de l’autonomie procréative et de l’équité inter-êtres humains.

L’accessibilité matérielle et légale des méthodes et des savoirs sur la maîtrise de la fécondité a pu conduire à modifier les rapports de forces qui s’exercent dans différentes sphères sociales. Que ce soit par le contrôle des naissances ou par (il)légitimités de la contraception, les enjeux politiques en matière de genre(s) et contraception(s) sont complexes et multiples à tous les échelons, du privé ou collectif.

Militer pour une autonomie reproductive et contre les rapports de pouvoir autour du ou des choix contraceptif(s) par exemple grâce aux mobilisations locales en faveur de la contraception et de l’avortement libres et gratuits, ou encore donner l’accès à la contraception dite masculine, sont des enjeux de l’équité inter-êtres humains.

Genre, se les remonter pour…

 – Devenir acteur des changements dans les rapports de genre.

 – Déconstruire la masculinité hégémonique composée d’une virilité obligatoire, d’androcentrisme et des masculinités traditionnelles.

 – Être responsable et autonome non comme cobaye mais comme utilisateur conscient de la remontée testiculaire et de la contraception masculine thermique en tant qu’alternative envisageable aux archétypes masculins.

 – Vivre de manière collaborative avec autrui et avec soi.

 – Ou pour toutes raisons qui vous sont propres.

Autodéterminez-vous, redevenez être humain !

Quelques textes références du mouvement LGBTI:

“Lesbiennes et pédés arrêtons de raser les murs”, voilà comment démarre le Rapport contre la normalité, recueil de textes écrits par le légendaire Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire et publié en 1971, peu de temps après la création du groupe. Un mélange de lexique, de manifeste, de témoignages, de courts essais et de punchlines magnifiques : “A bas la société fric des hétéro-flics !”

  • Trouble dans le genre, Judith Butler, 1990

Aussi célèbre que difficile à lire, cet essai de Judith Butler (alors agée de 34 ans) est considéré comme l’un des textes fondateurs de la queer theory, et a fait de cette philosophe lesbienne et juive américaine une figure incontournable de son époque. Inspirée notamment par la figure de la drag queen, Butler y développe les concepts de performance et surtout de performativité du genre – l’idée que le genre est une copie sans originale que chacun d’entre nous performe et perpétue malgré lui.

Distribuée par quatre militants d’Act Up à la Pride de New York en 1990, cette déclaration de guerre à la société hétérosexuelle, écrite suite à une recrudescence de violences homophobes et en pleine crise du sida, est considérée comme un tournant dans le mouvement queer – et est sans doute l’un des plus beaux et puissants manifestes qui soient. “Comment te dire, comment te convaincre, frère, soeur, que ta vie est en danger”. Impossible, même 30 ans après sa parution, de le lire sans avoir les larmes aux yeux.

  • Epistémologie du placard, Eve Kosofsky Sedgwick, 1990

Souvent considéré, avec Trouble dans le genre, comme l’un textes fondateurs de la queer theory, ce classique d’Eve Kosofsky Sedgwick s’attaque à la littérature occidentale du tournant du XXème siècle (notamment Wilde, Nietzsche et Proust) et traque l’apparition des discours juridiques, médicaux et pathologisants ayant contribué à fabriquer la figure de “l’homosexuel” pour mieux les déconstruire.

  • Act Up, une histoire, Didier Lestrade, 2000

Dans ce livre de mémoires, le célèbre cofondateur d’Act Up-Paris Didier Lestrade raconte la création de l’asso de luttes contre le sida et ses dix premières années d’existence. Un témoignage essentiel pour mieux comprendre cette période et les tactiques d’Act Up dans ce contexte plus que critique.

  • Queer Zones, Sam Bourcier, 2001-2011

Chercheur iconoclaste, Sam Bourcier est l’un des premiers à introduire la queer theory en France notamment avec le premier tome de Queer Zones, paru en 2001. Le théoricien queer vulgarise les écrits de Judith Butler (avec qui il prendra plus tard ses distances), disserte sur le SM, rend hommage au post-porn ainsi qu’à Bruce LaBruce et suggère très sérieusement d’enculer Deleuze… tout simplement.

  • La transidentité : De l’espace médiatique à l’espace public, Karine Espineira, 2008

L’une des rares chercheuses trans de l’hexagone à travailler sur ces questions, la sociologue des médias Karine Espineira, co-fondatrice de l’Observatoire des transidentités, signe l’un des tout aussi rares ouvrages dédiés au traitement médiatique (et plus spécifiquement télévisuel) des questions trans.

Voici une proposition d’associations et d’informations sur la thématique que vous pouvez consulter:

 
Labrit Maxime – 15-11-2018

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